Après avoir récité la prière de l’Angélus, l’évêque de Rome a déploré les guerres qui détruisent notamment écoles et hôpitaux. Il a rappelé aussi que les Conventions de Genève fêtent cette année leurs 75 ans.
C’est avec une mine grave que le Pape a pris son souffle après la récitation de l’Angélus, pour évoquer une nouvelle fois les conflits qui déchirent la planète. Le Saint-Père a surtout souhaité mettre en avant combien le droit international était violé aujourd’hui.
«Demain (28 octobre, ndlr) s’ouvrira à Genève une importante Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 75 ans après les Conventions de Genève» a-t-il rappelé. «Puisse cet événement éveiller les consciences pour que, lors des conflits armés, la vie et la dignité des personnes et des peuples, ainsi que l’intégrité des structures civiles et des lieux de culte, soient respectées, conformément au droit international humanitaire».
François a ainsi partagé sa tristesse de voir, «qu’en temps de guerre, quelque part, des hôpitaux et des écoles sont détruits». Plus loin, après avoir notamment confié le peuple philippin vicitme d’un nouveau cyclone et tourné également ses prières vers l’Église du Chiapas au Mexique dont un prêtre a été assassiné, le Pape a lancé un nouvel appel à la paix. Une paix nécessaire «notamment en Ukraine, en Palestine, en Israël, au Liban, afin que l’escalade cesse et que le respect de la vie humaine, qui est sacrée, passe avant tout!». «Les premières victimes se trouvent parmi les populations civiles , a-t-il encore dénoncé, nous le voyons tous les jours. Trop de victimes innocentes ! Nous voyons tous les jours des images d’enfants massacrés ! Trop d’enfants ! Prions pour la paix».
Les conventions de Genève ont été adoptées en 1949 au sortir de la Seconde guerre mondiale, et sont devenues l’une des boussoles du droit humanitaire international, pour protéger les civils dans les conflits armés. «Ses principes sont simples, partagés dans toutes les cultures et les religions. Le droit international humanitaire est l’héritage collectif de toute l’humanité. Il est aussi pertinent aujourd’hui qu’hier mais il reste encore beaucoup à faire pour qu’il soit respecté» rappelle la Croix-Rouge.
Le 7 novembre prochain, l’ambassade de Suisse près le Saint-siège organisera avec l’Université Pontificale Grégorienne un colloque sur l' »Esprit de Genève » et les conventions qui, 75 ans après leur établissement, sont plus que jamais fragilisées.