Escroquerie portant sur 441 millions: Le PDG de la Satrec traduit en justice par son conseiller juridique 

Jugé hier à la barre de la chambre correctionnelle pour escroquerie portant sur 411 millions F CFA, Chaouki Haïdous peut bénéficier d’un acquittement. Ce, si le juge suit le réquisitoire du parquet. Le prévenu, président-directeur général de la Satrec, est attrait à la barre par son conseiller juridique Tamsir Diop.

Quatre cent onze millions de francs CFA, c’est le montant du préjudice causé à Chaouki Haïdous. Celui-ci, président-directeur général de la Satrec, a comparu à la barre de la première chambre correctionnelle de Dakar. Il est poursuivi pour escroquerie. Il est attrait à la barre par Tamsir Mame Diop, un de ses ex-conseillers juridiques.

Selon le plaignant, rapporte Enquête, ce montant représente les cotisations prélevées sur son salaire et non reversées au niveau des institutions sociales. ‘’J’ai travaillé de juillet 2001 à décembre 2019. Pendant toutes ces années, il faisait des prélèvements sur nos salaires, mais ne les reversait pas. Après vérification, j’ai découvert qu’il n’a versé que pour dix mois et il m’avait promis de tout régulariser. Mais tel n’a pas été le cas’’, a raconté la partie civile qui précise que le prévenu lui doit 31 mois d’arriérés de salaire.

Même s’il est désormais à la retraite, la partie civile, Chaouki continuait à l’employer.

Surpris par cette procédure, Chaouki Haïdous, qui conteste le chef d’escroquerie qui lui est reproché, soutient : ‘’Après sa retraite, on m’a convoqué à la gendarmerie pour me reprocher le non-versement de ses indemnités de retraite. Je suis un peu surpris par son accusation, car je l’ai recruté parce qu’il est kaolackois comme moi. Je sais, en mon âme et conscience, que je ne lui dois rien sur le plan social. Juste des arriérés de salaire.’’ Pour sa défense, il poursuit : ‘’De 2013 à 2019, je l’ai gardé comme prestataire.’’

Malgré les dénégations du prévenu, Tamsir Diop reste formel dans ses accusations et réclame 410 millions de francs CFA en guise de dédommagement.

Le représentant du ministère public a requis l’acquittement du prévenu. Selon la robe noire, même s’il y a non reversement, ce sont les services des institutions sociales qui sont habitués à faire une réclamation.

De son côté, l’avocat de la défense, Me Étienne Ndione, dénonce une cabale contre son client. L’avocat reste convaincu que cette procédure est initiée par le plaignant qui n’a pas supporté la rupture de son contrat. À l’en croire, c’est le tribunal du travail qui devrait être saisi.

Le délibéré est renvoyé au 15 décembre 2022.

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