Droit de grâce : M. Diakhaté prône la séparation des pouvoirs

L’ancien président du Groupe parlementaire de Benno bokk yakkar (Bby), Moustapha Diakhaté, a prôné la séparation des pouvoirs (exécutif et judiciaire) au Sénégal. Ce, à travers un post qu’il a couché sur sa page Facebook. Cela fait suite à la polémique sur la grâce présidentielle née de la récente sortie du chef de l’Etat, lors d’une interview avec Rfi. Pour ne rien tronquer dudit post, Senego vous le propose in extenso.

Monarchie

Le droit de grâce : la «monarchisation» de la République , un héritage à abandonner d’urgence

Article 47 de la constitution du Sénégal dispose : «le Président de la République a droit de grâce.»

Toutefois, il n’en demeure pas moins que, compte tenu des polémiques qu’il soulève ici et ailleurs, nous devons sans émotion futile, questionner la pertinence de la survivance dans la République de ce droit conçu pour la monarchie de droit divin.

Cette prérogative est, en effet, née dans les monarchies où la justice est rendue au nom de la Reine ou du Roi.

Dans ces pays, il est tout à fait compréhensible que les Reines ou Rois puissent accorder la grâce aux personnes condamnées à leur nom.

République

Par contre, dans des Républiques comme le Sénégal, la justice est rendue au nom du Peuple et non au nom du Président de la République.

Par conséquent, cette prérogative royale ne devait être appliquée par aucune République où prévaut le système de séparation des pouvoirs.

En effet, libérer un condamné par la justice revient, en fait, à une correction par l’exécutif d’une décision des autorités judiciaires.
Ce qui constitue une entorse au bon fonctionnement du régime de la séparation des pouvoirs qui est le mur qui porte la République.

Article 47

Pour mettre un terme à la pression sur le Président de la République et éviter à l’exécutif de frustrer les autorités judiciaires, en remettant en cause les peines qu’elles prononcent, il urge d’abroger l’article 47 de la constitution et de rendre à la justice la prérogative de lever ou d’alléger un certain nombre de sanctions pénales issues de ses délibérations.

Vive la République !

Vive le Sénégal !

2 COMMENTAIRES
  • satar

    Donc si la justice se trompe, et Dieu seul sait combien d’erreur judiciaires existe dans ce bas monde, c’en est fini pour le condamné !!!! N’oublions pas que c’est une justice par le « Peuple » MAIS FAITE PAR DES HOMMES ! ET DANS LE CAS DU SENEGAL VU L EXTREME CORRUPTIBILITE DU SENEGALAIS, UNE TELLE DECISION PLACERAIT LE CITOYEN ORDINAIRE DANS UNE FRAGILITE DECONCERTANTE FACE AUX MAFIAS MARABOUTIQUES ET FACE AUX POLITIENS ET HOMMES D AFFAIRES !!!! TU ES PAUVRE, TU NAS PAS LA POSSIBILITE D AVOIR UN BON AVOCAT ET TU ES DEFINITIVEMENT FOUTU ………
    DESOLE CE POUVOIR DE GRACE VA DANS LE SENS D UNE REPARATION DES POSSIBLES ERREURS JUDICIAIRES §!!!!
    vous n avez rien absolument rien compris monsieur diakhate

  • samb

    Satar vous avez bien vu et bien dit.

Publiez un commentaire