Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a publiquement revendiqué dimanche les conditions de détention rigoureuses appliquées aux militants internationaux arrêtés à bord d’une flottille humanitaire qui se dirigeait vers Gaza. Selon l’agence Anadolu, le ministre d’extrême droite a fait ces déclarations après une visite à la prison de Ketziot, située dans le désert du Néguev.
Lors de ce déplacement, Itamar Ben-Gvir a affirmé vouloir s’assurer que les détenus « ne bénéficient d’aucun traitement de faveur ». Cité par le quotidien Yedioth Ahronoth, il a déclaré : « Je suis fier que nous traitions les militants de la flottille comme des soutiens du terrorisme ». Il a ajouté qu’ils « doivent ressentir ce que sont les conditions à la prison de Ketziot et réfléchir à deux fois avant de s’approcher à nouveau d’Israël ». Le ministre a également salué l’action du Service pénitentiaire israélien pour l’application de cette politique.
Ces déclarations interviennent après l’interception, mercredi soir, des navires de la flottille humanitaire Global Sumud par les forces navales israéliennes. Plus de 470 militants de près de cinquante nationalités différentes ont été arrêtés. L’objectif de ce convoi était de livrer de l’aide humanitaire et de protester contre le blocus imposé à l’enclave palestinienne, où la population fait face à une grave crise alimentaire.
Plusieurs activistes libérés ont fait état de mauvais traitements et de conditions de détention qu’ils qualifient d’inhumaines. Parmi les personnes toujours détenues figure l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg. Ces témoignages font écho à celui d’un journaliste italien également à bord, qui a décrit son lieu de détention comme « véritablement barbare ». Depuis le début des opérations militaires israéliennes en octobre 2023, nos sources indiquent que plus de 67 100 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza.