Criminalisation LGBT: « Avis de Bby, PDF, Moussa Diakhaté, mais Mimi et TAS »

Une nouvelle proposition de loi portant criminalisation de l’homosexualité a été déposée ce jeudi 20 avril à l’Assemblée national. Le coordonnateur de « And Samm Jikko Yi » Ababacar Mboup renseigne qu’ils ont saisi tous les groupes parlementaires et les non-inscrits pour porter la proposition.

Cette nouvelle proposition de loi est portée par 64 députés : 12 députés de « Wallu » et 64 députés de Yewwi Askan Wi, affirme Ababacar Mboup, interrogé par Senego.

Benno Bokk Yaakar

Il renseigne qu’ils ont saisi tous les groupes parlementaires et les députés non inscrits. « On a rencontré à deux reprises le groupe parlementaire BBY. Beaucoup ont promis de voter la proposition de loi une fois à L’Assemblée nationale, même s’ils ne peuvent pas la porter », dit-t-il. Il précise que lors de la 13è législature, cette proposition de loi avait été initiée en premier par BBY avec le député Mbery Sylla. Mais, il a reçu des « menaces » de ses collègues de parti, « il a reculé ».

Les autres coalitions

Ababacar Mboup informe qu’ils ont écrit à Aminata Touré et Thierno Alassane Sall sur cette proposition de loi, mais n’ont pas réagi. Quant à Pape Djibril Fall et Moussa Diakhaté de Bokk Guis Guiss, ils ont tous les deux reçu And Sam Jikko Yi et « ont promis de voter la proposition en plénière »

Chance de succès

Le coordonnateur And Samm Jikko dit constater une certaine léthargie à l’Assemblée nationale après la session budgétaire. Il craint que cela ne se répercute sur la proposition de loi.

« Mais, normalement, comme on a déposé la proposition de loi, le Président doit informer tous les députés, et réunir le bureau de l’Assemblée nationale (où le pouvoir n’est plus majoritaire). Ensuite, la procédure suit son cours jusqu’à la plénière. Ce que que nous craignons, ce que le président de l’Assemblée nationale ignore la proposition de loi, comme il le fait actuellement à l’Assemblée nationale où rien ne fonctionne ». Mais dans ce cas, Abacacar Mboup déclare qu’ils vont saisir le Conseil constitutionnel et engager le combat populaire.