Ces « fils » d’Abdoulaye Wade qui continuent à manipuler le jeu politique Sénégalais

Dans un entretien accordé au journal Sud Quotidien, Momar Diongue, journaliste analyste politique, nous livre ses impressions sur l’échiquier politique Sénégalais dominé par le Parti démocratique sénégalais. « Le Pds et ses excroissances ont piégé le jeu politique au Sénégal« , pense-t-il. Selon le journaliste, quand Abdoulaye Wade est venu au pouvoir en 2000, avec 58,49% des voix, s’était aussitôt posé le problème de sa succession. Avec Idrissa Seck numéro 2 du Pds, à cette époque, au centre du dispositif: directeur de campagne, ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République. Et par la suite, le fils d’emprunt, selon toujours l’interlocuteur du jour, se verra supplanté par le fils biologique Karim Wade. Ce qui entraînera la chute de l’homme fort de Thiès. « Et la suite on la connait. N’osant pas mettre Karim en pôle position aussitôt, Abdoulaye Wade a fait appel à Macky Sall pour remplacer Idy« , confie t-il.
La disgrâce ne va pas tarder à tomber sur Macky Sall qui a osé défier le « fils prodigue », par le biais de l’assemblée national. S’en est suivie la loi Sada Ndiaye qui occasionnera la démission de l’actuel président de la République, du Pds. Et selon Momar Diongue, l’Apr serait, tout comme le Rewmi d’Idrissa Seck, une excroissance du Pds. « C’est ce jeu à quatre qui s’est poursuivi jusque dans les péripéties de l’arrestation et la libération de Karim Wade. Il y a Abdoulaye Wade, comme père spirituel, Idrissa Seck comme fils d’emprunt, le premier à tomber en disgrâce, Macky Sall, qui a été le fils de substitution, mais qui a réussi à arracher le pouvoir à Abdoulaye Wade et à mettre le fils biologique en prison« , analyse t-il. Tout semblerait croire que le Pds continuent de diriger le pays. Car il n’y a que les partis, issus des flancs du Pds qui continuent à occuper l’espace politique sénégalais. Les partis dits « traditionnels » auraient donc démissionné au profit du « marionnettiste ».