CDM2018 – Ces « Lions » frustrés, à qui le tour ?

L’élimination du Sénégal a encore suscité des sujets longtemps considérés tabous par la presse sportive sénégalaise, à savoir la rancune manifeste de certains joueurs sénégalais, liée souvent à leur non apparition sur le terrain dans les compétitions majeures. Un état d’esprit déplorable. Cette fois-ci, trois joueurs (Kara Mbodj, Diafra Sakho et Idrissa Gueye) ont encore fait preuve d’immaturité, de manque de professionnalisme et de solidarité, en menaçant après la défaite contre la Colombie. Diafra, lui, a déjà mis en exécution ses menaces en décidant de démissionner de l’équipe nationale du Sénégal.

Le succès ne sera jamais acquis par l’équipe nationale du Sénégal, que ça soit en Coupe d’Afrique ou en Coupe du monde, si les joueurs remplaçants ne souhaitent pas aux titulaires de la réussite. Et peut-être l’échec perpétuel de l’équipe du Sénégal est dû à ce genre d’attitudes au sein de la tanière. Cette hypothèse est autorisée d’être avancée quand à chaque échec de la tanière, les « Lions  » qui n’ont pas foulé les pelouses se sentent frustrés et tiennent des propos déplorables.

Cela invoque toujours le problème au sein de la tanière à savoir le triomphe singulier mis en avant au détriment du triomphe collectif. Si Diafra Sakho interrogé par les journalistes, au sortir de la défaite contre Colombie (1-0), déclare : « Je n’ai rien à dire ! Demandez à ceux qui ont joué parce que moi je n’ai pas joué ». C’est qu’il y a réellement un problème de cohésion, de solidarité, qui fait défaut. Ces deux phrases lancées, manifestent la frustration de l’attaquant de Rennes de n’avoir que quelques minutes durant ce dernier match, et qui a décidé de mettre à terme l’aventure avec la tanière.

Kara Mbodj, lui aussi,  interpellé par la presse à l’issue du match contre la Colombie, a dit : « Je préfère me taire parce que je ne veux pas dire des choses de trop…! » Une déclaration qui en dit long sur la frustration du défenseur sénégalais. Autrement dit, le défenseur d’Anderlecht, blessé tout au long de la saison, dissimule une certaine rancœur à l’égard de son coach (Aliou Cissé), qui lui a préféré à Salif Sané.

En tout cas, si le défenseur d’Anderlecht a préféré se taire pour ne balancer des propos démesurés, c’est que l’heure est vraiment grave dans la tanière.

Par ailleurs, Idrissa Gueye, lui, s’en est pris à la presse. Le milieu de terrain du Sénégal n’a pas du tout apprécié les critiques qu’il a essuyées avant ce Mondial. Interrogé par les journalistes, il dit : « Je ne parlerai pas parce que la presse n’a cessé de me critiquer, donc je ne dirai pas un mot ». Une réaction qui ne reflète point la maturité, l’esprit de dépassement des joueurs du Sénégal.

Si le milieu d’Everton est en colère après la presse, cela ne doit pas l’empêcher de réagir. La presse possède un statut de relayeur d’infos aux populations, qui ont besoin de savoir la réaction de leurs joueurs après les matchs.

Des comportements à bannir…

Ces attitudes ne datent pas aujourd’hui. Depuis longtemps, la tanière est confrontée à ce genre de problèmes d’égocentrisme, d’individualisme de la part des joueurs. En réalité, les remplaçants ne se contentent pas souvent de ce statut. Par conséquent, des rancunes se naissent, entre les joueurs mêmes ou avec le coach. Et si cet état d’esprit n’est pas évacué au sein de la tanière, les chances de connaitre un sacre continental ou intercontinental, seront éternellement maigres.