Can 2019 – Aliou Cissé : « Pour gagner la Can, il nous faudra de la sueur, des larmes et parfois du sang »

Arrivé à la tête de la sélection nationale en mars 2015, Aliou Cissé a essuyé quelques déceptions, notamment avec l’élimination prématurée du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de 2017. Il a aussi ranimé les espoirs de regagner l’élite internationale, avec la qualification des Lions de la Teranga au Mondial de Russie l’été dernier, seize ans après leur dernière – et première – Coupe du monde. À quelques jours de l’ouverture de la CAN 2019, qui se jouera en Égypte, le sélectionneur, qui refuse de voir le Sénégal comme le favori de la compétition, se veut toutefois « optimiste ».

La préparation de l’équipe a démarré le 4 juin et ne prévoyait que deux rencontres amicales. Contre l’équipe du Nigeria le 16 juin (battue 1-0) et contre une équipe de 3e division espagnole avant cela (battue 7-0). N’est-ce pas trop peu pour aborder une compétition internationale ?

Au sein d’une équipe nationale, on se voit une fois tous les deux à trois mois. Il est vrai que cela complique l’acquisition des automatismes nécessaires. Mais cette équipe, qui joue ensemble depuis quatre ans, commence à avoir du vécu et de la maturité.

Malgré quelques changements, l’ossature du groupe est la même depuis 2015. Certains de nos joueurs sortent à peine d’une saison intense. Je veux éviter les blessures.

Sadio Mané notamment, qui a joué une finale de Ligue des champions le 1er juin (il a néanmoins été suspendu pour le premier match du Sénégal à la CAN, le 23 juin). Aura-t-il encore du jus pour cette CAN ?

Il était important de lui laisser dix jours de repos, c’est pour cela qu’il a commencé sa préparation plus tard que les autres. Mais Sadio est un professionnel. Il est préparé pour jouer tous les deux jours, enchaîner les compétitions. Cela fait deux ans qu’il joue quasiment cinquante matchs par saison.

Avez-vous les moyens financiers suffisants pour préparer cette CAN ?

Absolument ! Les réalités du football africain d’il y a vingt ans ne sont pas celles d’aujourd’hui. Cette équipe nationale se prépare de mieux en mieux et la fédération comme l’État font en sorte de nous mettre dans les meilleures conditions possibles. Les moyens sont là, à nous de faire ce qu’il faut sur le terrain. Tout est réuni pour une bonne préparation. Bien plus qu’à l’époque où j’étais joueur.

Vous répétez à l’envie que le Sénégal n’est pas le favori de cette compétition. Pourquoi ?

Je le dis et le maintiens : le Sénégal n’est pas le favori ! Pour cette compétition, il nous faudra de la sueur, des larmes et parfois du sang. Depuis quelques années, le Sénégal est qualifié d’éternel favori, mais les équipes favorites sont celles qui ont déjà remporté une CAN. Le Cameroun, tenant du titre, ou alors l’Égypte qui est le pays organisateur.

La Côte d’Ivoire, la Tunisie ou le Maroc, sont plus favoris que nous. Mais nous sommes de bons challengers et nous sommes optimistes. Nous gagnons progressivement en certitudes quant à notre équipe et notre jeu mais il faut nous armer d’humilité. Être la première équipe africaine au classement FIFA ne veut rien dire. La France, championne du monde, n’est pas numéro un du classement mondial.

En 2015, votre prédécesseur Alain Giresse, était remercié après l’élimination du Sénégal dès le premier tour de la CAN. Pensez-vous jouer votre place de sélectionneur durant cette compétition ?

Ce n’est pas Aliou Cissé qui va à la CAN. Pour gagner, il faut tout un ensemble, les joueurs, le sélectionneur, le staff technique, la fédération.

Donc vous ne vous sentez pas sur la sellette ?

Est-ce que vous me voyez stressé ? [il rit]

Qu’est-ce qui a motivé les changements opérés au sein de l’effectif comme l’arrivée de Saliou Ciss (arrière gauche à Valenciennes, en France) d’Henri Saivet (milieu de terrain à Bursaspor, en Turquie) ou le départ de Kara Mbodj (défenseur central au RSC Anderlecht en Belgique) ?

Henri Saivet connaît la maison. Il a fait la CAN 2017 avec nous et est très intéressant dans notre animation offensive. Il est très bon par exemple sur les coups de pied arrêtés, c’est un profil important dans notre groupe. Il s’était éloigné de la sélection nationale parce qu’il lui manquait du temps de jeu. Il en a retrouvé à Bursaspor.

Pour ce qui est de Saliou Ciss, notre côté gauche est très ouvert depuis la blessure de Pape Souaré. Saliou Ciss était blessé à la Coupe du monde, mais Valenciennes où il a beaucoup de temps de jeu, semble lui réussir.

Quant à Kara Mbodj, il a été un élément très important de notre équipe nationale, mais ça fait un an qu’il n’est pas revenu dans cette sélection. Le passage à Nantes et le retour à Anderlecht de Kara n’ont pas été simples, le club n’ayant pas joué le haut de tableau dans le championnat belge. Je comprends la frustration des joueurs qui n’ont pas été choisis, mais Kara a un mental fort et je reste persuadé qu’il reviendra en équipe nationale.

Êtes-vous favorable à l’organisation de la CAN au Sénégal en 2023 ? Pensez-vous que le pays soit prêt ?

Ce serait une très bonne chose ! Mais il ne faut pas se leurrer, aujourd’hui nous n’avons pas encore la capacité d’organiser une CAN. Il y a une volonté fédérale et étatique de recevoir la compétition et de faire le nécessaire pour.

Avec les résultats de l’équipe sur le continent et sur le plan international, et cette génération de joueurs qui brille partout en Europe, il est légitime pour le Sénégal de demander l’organisation de la CAN. Ce serait exceptionnel pour le public et pour ce pays qui vit si intensément le football. C’est tout le mal que je souhaite au football sénégalais.

Avec Jeune Afrique

7 COMMENTAIRES
  • deug

    Du sang des larmes ne gagnent rien bien au contraire. Des tactiques de jeux donner de soit les hommes quil faut au postes respectif. Mouiller le maillot et penser au peuples qui est soif de gagne et accompagnement de la volonté divine. Pas de larmes ni pleurs nous sommes animosité ne gagne rien Cisse 00 trchniq ton dernier can?

  • Diabolique 297 Diabolique

    Avec toi comme coach même des urines et des cacas ne nous feront rien gagner
    Nullard kharame bi

  • Wakhi dof

    Degueul ma wakhi dof yiii rek …après tt c est du sport … quoi qu il arriv soyons des sportifs ….

  • Malick Diallo

    Cest.normal.il.la.sueur.rien.nest.facile.pour.gagner.il.faudra.etre.tout.le.monde.les.premiers.sur.le.ballon.sapliqer.faire.de.bonne..la.marquage.doit.etre.tes.strique..etre.vigilant..ne.pas.perdre.les.ballon..si.vous.faites.vous.aurais.la.coupe..il.faudra.accepter.de.mouiller.le.mayo

  • bellou

    Demandons lui dans qiel sens il parle avant de le juger c’est plus sage

  • Alioune Diop

    C’est vraiment une honte d’attendre que le Sénégal ne pas organiser une coupe d’Afrique

  • Abdoulaye Ndiaye

    SENEGO il est grand temps de me dire les raisons de ne pas vouloir publier les commentaires
    Toujours la même chanson dont je ne citerai pas la formule
    Soyez sérieux waye.

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