Burkina : Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara renvoyé…

À peine ouvert lundi, le procès de l’assassinat en 1987 du « père de la révolution burkinabè », Thomas Sankara, alors président du Burkina Faso, a été renvoyé au 25 octobre pour permettre aux avocats de la défense de consulter davantage le dossier.

Deux avocates de la défense, commises d’office, avaient demandé un report du procès d’un mois « au nom de la manifestation de la vérité », arguant avoir eu trop peu de temps pour étudier « les 20.000 pièces du dossier ». Selon l’AFP, les autres avocats de la défense et ceux de la partie civile avaient soutenu cette demande, estimant qu’elle était « fondée dans son principe ».

Le président du tribunal militaire de Ouagadougou, Urbain Méda, a accepté leur requête, mais a suspendu les débats pour seulement deux semaines, comme l’avait souhaité la procureure.

Il a en revanche rejeté une demande d’enregistrer les débats comme le réclamait la partie civile au nom « de la mémoire ».

« C’est un jour de vérité pour moi, ma famille et tous les Burkinabè », avait déclaré dans la matinée la veuve de Thomas Sankara, Mariam, présente à l’ouverture de ce procès très attendu par les familles des victimes du putsch de 1987.

Comme prévu, le principal accusé, Blaise Compaoré, n’était pas présent lundi matin au tribunal, délocalisé dans une salle de banquet pouvant contenir environ 300 personnes.

Des dizaines d’hommes en armes des forces de défense et de sécurité avaient pris place autour du bâtiment. Le Burkina est en proie à la violence jihadiste depuis 2015.

Porté au pouvoir par le coup d’Etat de 1987 et renversé par une insurrection populaire en 2014, Blaise Compaoré, 70 ans, vit en Côte d’Ivoire, pays dont il a obtenu la nationalité. Ses avocats avaient dénoncé « un procès politique » devant « une juridiction d’exception ».

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