Burkina Faso et Mali : Vers une exploitation du nucléaire civil avec l’aide de la Russie
Le Burkina Faso et le Mali ont exprimé leur volonté d’expérimenter l’exploitation du nucléaire à des fins civiles, avec l’aide de la Russie. Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a déclaré lors du sommet Russie-Afrique en juillet dernier, la nécessité d’une centrale nucléaire pour résoudre les problèmes énergétiques du Burkina Faso.
Le président a souligné l’importance stratégique de son pays en raison de sa position au cœur de l’Afrique de l’Ouest et l’existence d’un déficit énergétique dans la sous-région. Il a proposé que les entreprises privées russes puissent s’établir et vendre de l’énergie à toute la sous-région.
Une phase active du projet a déjà commencé avec la signature d’un mémorandum d’entente entre le Burkina Faso et la Russie ce vendredi à Moscou. Le mémorandum, qui traite de la coopération dans l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques, inclut le développement de programmes de sensibilisation sur les technologies nucléaires, la mise en place de recherches fondamentales et appliquées au Burkina Faso, le renforcement des capacités du personnel administratif, scientifique et technique dans les différents domaines de l’énergie atomique.
Le même jour, la Russie a également signé un accord similaire avec le Mali. Les discussions entre les parties russe et malienne ont porté sur un partenariat pour une exploration géologique et minière. Le mémorandum entre les deux pays souligne les domaines de travail conjoint, y compris le développement de l’infrastructure nucléaire du Mali, la sensibilisation du public aux technologies nucléaires, la garantie de la sûreté nucléaire et la formation du personnel.
Il est à noter que ces deux mémorandums ont été signés lors de la semaine russe de l’énergie qui se tient à Moscou du 13 au 16 octobre 2023. Jusqu’à présent, l’Afrique du Sud est le seul pays du continent doté d’une centrale nucléaire, la centrale de Koeberg, près du Cap.
