Baye Niass et moi (Par Papa Ibrahima Diassé)
Glorieuse existence magnifiée
Lumineuse vie cachée
Dépouillé de tout péché
Tu as béni mon chapelet affûté
Reconfiguré mon être
Façonné ma confiance ressuscitée.
J’ai cessé d’être,
Maolana dans mon cœur, exilé.
En pleurs, je découvre un panneau de tes secrets
Face à l’immense patrimoine de tes portraits
Depuis que j’ai goûté à la saveur de tes fruits beaucoup trop mûrs
Mon cœur a brûlé si tranquillement dans le feu de ton regard pur
Même mon physique n’a pas résisté à ta chirurgie de haute science
Qui découle de ta soumission au sublime Créateur
Que soit loué ton nom toi, le serviteur
De l’élu. Tu as conquis l’univers, dicté ta noblesse par ton infuse connaissance
Imposant, le fronton de Médina Baye
Rappelle Makkah, Médine et Al’Aqsa
TAHA (PSL) ton maître, séduit de te voir exceller dans un champ réduit
Devant de redoutables ennemis
Ô Cheikh Al Islam, révèle-moi le secret du mystère enfoui dans tes tréfonds
Ton rang de disciple attitré du meilleur des hommes est acquis à la gloire de ton règne
Ta psalmodie m’a exalté, si puissante, elle brave les frontières des océans et de la terre
Mame Baye, tu m’as permis
De découvrir les profondeurs de mon âme
Les bas-fonds de mon esprit
Les contours de mon être innocent
Les crevasses de mes terres
Par une élévation spirituelle
Qui a absorbé mes émotions et aspiré mes passions
Elle m’a même libéré du monde sensible.
La haine et la vengeance sont extraites de mes logis,
Je loge dans la tolérance,
Je nage dans le pardon,
Car tu es ce nuage qui me suit partout.
Eteint en toi, je suis devenu tendre
Mon cœur est connecté à tes miracles
Par la grâce de la Sallatoul Fatihi
Ce circuit canalisé au niveau suprême
Sans interférence aucune, exultées les âmes toutes les mêmes.
Mes yeux fermés depuis que tu m’as branché aux mystères
Ta Fayda, ma muse, a brûlé mon ego grâce à ta noble dimension
Je suis resté un enfant dans l’éternité du temps
En quête perpétuelle de la lumière divine
En pleine possession de sa liberté
Qui ne dépend plus de ses émotions,
Mes passions esclaves de ma nourriture spirituelle
Je suis libéré de l’emprise de la vie
Plus rien ne me foudroie,
Juste liaison à ton mausolée aux doux tapis
Mes larmes se sont asséchées
Grâce à ta lumière dissoute en celle du maître qui a élu domicile à Fez,
Dont l’âme est rappelée sans appel,
Le Divin en charge sans charge.
Le fardeau n’est pas dans son lexique.
Ô Sidy Barham, garde-moi près de toi les beaux soirs d’été
Ne me laisse pas entre les mains d’un égaré aux dernières heures de la nuit
Érige-toi en bouclier autour de ton humble disciple
Éloigne-moi de Satan et de ses tentations, mon cœur s’est détourné de ses vœux
Accompagne mon projet de te servir à jamais, bénis le germe d’une ambition démesurée
Qui te sera exclusivement dédiée, tel un cœur empalmé,
Cheikh Ibrahim, libère mon âme vers les destinations secrètes
Pour que je puisse porter ton flambeau incandescent sur mon épaule souple
* À Cheikh Ibrahim Niass
Extrait de L’Envers du Coeur
Papa Ibrahima Diassé