La résidence d’écriture Les Ateliers Mambéty a tenu sa cérémonie de clôture samedi, mettant en lumière dix longs-métrages portés par de jeunes auteurs issus de huit pays africains. L’événement a offert au public l’occasion de découvrir de nouvelles voix et d’échanger directement avec leurs créateurs, révélant la diversité et la richesse de la création cinématographique africaine émergente.
Pour Moussa Sen Absa, mentor de la résidence, ces ateliers ont été des moments de réflexion et d’échanges intenses. « Les projets arrivent presque à l’état brut et notre rôle est d’aider les auteurs à mieux raconter leur histoire », explique-t-il, soulignant l’importance de transmettre un récit authentique et humain. Les thèmes abordés vont de la corruption aux problématiques de genre, en passant par des récits profondément humains et touchants.
Marième Faye, fondatrice d’Africa Progress, structure organisatrice, rappelle que ces ateliers répondent à un besoin crucial pour le cinéma africain : le développement narratif. « Beaucoup veulent faire du cinéma, mais savoir raconter une histoire au cinéma n’est pas inné. Ces résidences permettent de poser les bases du scénario et de préparer les auteurs à la production », précise-t-elle.
Pour cette deuxième édition, dix projets ont été sélectionnés parmi 148 candidatures par un jury d’experts du cinéma africain. La résidence ne se limite pas à l’écriture : un suivi est assuré par les mentors jusqu’à la réalisation des projets, tandis que des partenariats sont recherchés pour permettre aux films de participer à d’autres résidences ou festivals.
Les Ateliers Mambéty s’affirment ainsi comme un tremplin essentiel pour les auteurs africains, leur offrant inspiration, mentorat et visibilité, tout en perpétuant l’héritage du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty.
