Née au Canada et élevée à Los Angeles, la chanteuse Ashley Maher s’est forgé un parcours musical unique, la menant des scènes d’opéra au cœur du mbalax sénégalais. Son cinquième album, « Amina », est présenté comme une immersion profonde dans la culture musicale du Sénégal, fruit de collaborations avec des figures emblématiques de la scène locale.
Le parcours de l’artiste, rapporté par nos confrères de Kawtef, est singulier. Elle a d’abord suivi une formation classique, étudiant le chant lyrique en Italie. C’est une rencontre avec les polyrythmies africaines à l’Université de Californie à Berkeley, sous la direction du maître ghanéen C.K. Ladzekpo, qui a constitué une véritable révélation pour elle. « J’ai su que je venais de trouver un sens à ma vie », a-t-elle déclaré à propos de cette découverte.
Installée par la suite à Londres, elle intègre le groupe de jazz panafricain Blackash et signe avec le label Virgin Records, pour qui elle publie deux albums, *hi* (1990) et *Pomegranate* (1992). Durant cette période, elle a collaboré avec de nombreux musiciens africains et cite parmi ses influences majeures des artistes comme Youssou N’Dour, Baaba Maal ou encore Salif Keita.
Son lien avec le Sénégal s’est particulièrement renforcé grâce à son amitié avec Youssou N’Dour. Elle a co-écrit le titre « Boul Bayékou » sur l’album *Rokku mi rokka* de ce dernier et s’est produite à ses côtés à Dakar et à Bercy. Danseuse de sabar accomplie, son immersion culturelle a abouti à la création de son album *Amina*, qu’elle qualifie elle-même de « lettre d’amour au Sénégal ».
Produit par André Manga, l’opus a été enregistré en partie à Dakar avec la participation de membres du Super Étoile, dont le guitariste Jimi Mbaye, le maître du tama Assane Thiam et le percussionniste Thio Mbaye. L’album a reçu un accueil positif sur la scène sénégalaise, l’animateur Badou Bousso le qualifiant de « meilleur album mbalax depuis longtemps » pour son authenticité et son retour aux sources rythmiques du genre.




