Appui aux Pme et amélioration du réseau électrique : 28 milliards de la KfW pour le Sénégal

La KfW, la banque allemande de développement, a signé hier deux contrats de financement sous forme de subventions non remboursables, d’un montant total de 28 milliards de Fcfa avec le gouvernement du Sénégal, représenté par Amadou Hott, ministre de l’Economie, du plan et de la coopération.

« La coopération bilatérale entre la République fédérale d’Allemagne et le Sénégal est empreinte d’une longue tradition d’amitié fraternelle que nos gouvernements respectifs ont su préserver, malgré les mutations du contexte économique et social mondial. En effet, le soutien indéfectible de votre pays s’est matérialisé à maintes reprises dont l’exemple le plus illustratif est l’appui financier record de 65,6 milliards de Fcfa (100 millions d’euros) en dons, pour renforcer la résilience face à la pandémie de Covid-19« , a affirmé Amadou Hott à s’adressant aux responsables allemands.

L’importance d’asseoir en Afrique les fondamentaux d’une…

« Poursuivant dans cette dynamique, la coopération allemande compte jouer sa partition dans la relance de l’économie nationale en annonçant, lors des dernières négociations intergouvernementales une allocation additionnelle de 92 milliards Fcfa (140 millions d’euros) au titre des nouveaux engagements de 2021. Cette enveloppe, en dons, inclut un appui de 13 milliards Fcfa (20 millions d’euros) pour le projet de production de vaccins anti-covid-19 de l’Institut Pasteur, dont le décaissement est attendu dans les meilleurs délais« , a poursuivi le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération selon qui « la coopération sénégalo-allemande s’adapte aux enjeux et défis du moment. L’Allemagne a compris que l’importance d’asseoir en Afrique les fondamentaux d’une souveraineté pharmaceutique pour démocratiser l’accès aux vaccins et élargir le taux de couverture afin de contenir la propagation du virus« .

L’accès au financement des Mpme et la formation professionnelle…

Qui plus, a-t-il indiqué, le cadre stratégique du partenariat entre nos deux pays, s’articule autour de quatre axes prioritaires pour l’opérationnalisation de réformes et projets structurants, aptes à catalyser l’amélioration de l’environnement des affaires. « L’objectif visé est d’arriver à un accroissement durable des investissements privés et des emplois à travers une matrice de 14 réformes et 10 projets qui couvrent les domaines de la législation et l’administration du travail, la réforme foncière, l’accès au financement des Mpme et la formation professionnelle. Les domaines de la gouvernance et de l’énergie ont également été intégrés au cadre de coopération, compte tenu de leur importance stratégique« , a-t-il poursuivi.

Le financement sous forme de dons…

Aussi, la cérémonie d’hier a entériné la phase de planification de la facilité de croissance Pme et du projet « intégration des énergies renouvelables« . Le financement sous forme de dons de ces projets s’établit respectivement à 16,3 milliards Fcfa (25 millions d’euros) et à 11,8 milliards Fcfa (18 millions d’euros). « Je reste convaincu que la mobilisation effective des engagements financiers globalement reçus ne saurait se faire sans l’engagement des parties prenantes pour une simplification des procédures de planification des projets. A ce titre, j’exhorte les structures d’exécution à faire montre de diligence dans la phase opérationnelle, afin de garantir l’absorption des ressources. Au demeurant, la facilité de croissance Pme également dénommée ‘Fonds Oyass Capital’, est un fonds de financement en dette mezzanine qui inclut une facilité d’assistance technique, dédié aux Pme sénégalaises. Ce mécanisme d’appui qui sera opérationnalisé par le Fonsis, trouve toute sa pertinence dans le contexte actuel de relance qui commande un accroissement des volumes de financements pour les Pme. Il permet de renforcer le haut de bilan des Pme sans nécessairement une prise de participation immédiate« , a-t-il dit.

Quant au projet « intégration des énergies renouvelables« , qui a trait à l’installation de systèmes de stockage d’énergie par batterie, il sera exécuté par la Senelec, sous la tutelle du ministère du Pétrole et des Energies. « Il poursuit l’objectif d’améliorer la qualité de l’alimentation électrique et de renforcer la résilience générale du réseau électrique par l’intégration des énergies renouvelables, permettant ainsi une réduction des émissions de CO2, en lien avec les objectifs de développement durable« , a expliqué Amadou Hott.

Avec Libération Online

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