Le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, tire la sonnette d’alarme sur l’évolution inquiétante de l’espace public sénégalais, marqué selon lui par la montée en puissance d’influenceurs et de chroniqueurs omniprésents, souvent sans formation, dans un contexte de forte polarisation politique.
Dans une analyse publiée sur son compte X visité par Senego, le défenseur des droits humains dénonce une société où « on est pour ou contre, c’est noir ou blanc », sans place pour les nuances. Selon lui, la neutralité est désormais perçue comme une faute : « Quand vous êtes non partisans, vous êtes autant diabolisé. On vous colle l’étiquette de nafeq par les radicaux des deux camps. »
Alioune Tine met en garde contre les dérives verbales, les violences et les attaques personnelles qui polluent l’espace politique et médiatique. « Il est de plus en plus difficile de débattre sur des questions substantielles touchant à l’intérêt national », regrette-t-il.
L’ancien directeur régional d’Amnesty International appelle à une responsabilité partagée : aux leaders politiques, toutes obédiences confondues, d’éduquer et de former leurs militants ; aux plateformes médiatiques et aux organisations de journalistes de mettre en place des garde-fous. « Mettre un terme à la diabolisation réciproque entre leaders de l’opposition et du pouvoir est un impératif catégorique pour sortir de l’engrenage 2021-2024 », insiste-t-il.
Alioune Tine lie également cette dérive au malaise social qui nourrit les frustrations. « Les ressentiments d’une jeunesse qui ne voit pas d’horizon ni d’espérance constituent des menaces pour la gouvernabilité du pays », avertit-il, tout en plaidant pour une justice sociale et une réduction des inégalités.
Raison pour laquelle on doit sévir durement contre les bêtisiers
M Tine n’est ce pas vous qui encouragez ces chroniqueurs sans formation ?
Badara Gadiaga, Abdou nguer
Abn? Vous n’aviez pas alerté quand ton chroniqueur Badara Bfem insultait le PM.va prendre ta retraite c mieux