La solidarité de corps est très présente dans le dossier Guy Marius Sagna et autres activistes. Mais, ce coup de pouce corporatif sera-t-il payant dans ce dossier de trouble à l’ordre public ? Question intéressante, d’autant que ces personnes arrêtées ne l’ont pas été pour revendications syndicales mais pour exercice citoyen d’un droit qu’ils estiment avoir de la Constitution. Comme quoi, c’est l’ensemble des citoyens qui auraient dû faire corps pour eux…
Soutien sans faille aux arrêtés
Des neuf arrêtés, dont huit placés sous mandat de dépôt à Rebeuss, tous bénéficient d’un soutien sans faille. Les six étudiants ont vu leurs camarades de l’Ucad et autres universités du Sénégal manifester et crier leur dépit ; pas de libération, pas de cours, annoncent-ils comme credo.
Dans la même famille, les enseignants des universités publiques du Sénégal (Saes, Sudes/Esr et G7), désertant les amphis et autres lycées et collèges, se solidarisent de leur collègue, le Dr Babacar Diop, emprisonné pour les mêmes circonstances que Guy et consorts.
Un soutien naturel à Guy Marius Sagna
Guy Marius Sagna lui a certainement tiré parti de son aura, envergure et autre bravoure de s’être agrippé aux grilles du Palais. Ainsi bénéficie-t-il d’un soutien naturel, en tant que réceptacle de toutes les luttes citoyennes ou tête de peloton de corporations ou de mouvements dans la détresse.
Des soutiens tombés à l’eau
Mais cette solidarité de corps sera-t-elle suivie d’effet ? Le journaliste Adama Gaye et l’activiste Guy Marius Sagna en avaient tiré le meilleur parti, pour humer l’air de la liberté, tout en étant sous contrôle judiciaire.
Stratégie de la privation de nourriture
Toujours est-il que Guy Marius Sagna et Cie adoptent la stratégie de grève de la faim. Une arme payante et qui fait florès sous nos tropiques. Me Wade, sous l’administration Diouf, Adama Gaye et le secrétaire général de Frapp France Dégage ont pu en récolter des dividendes.
Loin de ces passions, la justice elle, pas du tout poreuse à ces supposées pressions et autres bruits de bottes, sait aussi dire le droit et discerner le licite et l’illicite.