Affaire Abou Abel Thiam: le professeur Mor Faye s’indigne: « il y a des papiers prêts a cliquer »

Le professeur de sociologie des médias à l’Université de Gaston Berger, Mor Faye  remet en cause le professionnalisme de certains journalistes sénégalais, suite à l’interview publiée par quatre journaux nationaux (L’Obs, Libération, Le Témoin et Le Populaire).

Pour lui, la question que l’on doit se poser c’est:  » si les journalistes sont maîtres des informations? Il y a des papiers prêts à cliquer « . Le chercheur relève que ces genres d’actes sont des passe -droits et souvent monnayés.  » De telles pratiques peuvent nuire au métier de journalisme. Il y a un vrai problème d’éthique et de déontologie. Il y a des hommes politiques, des hommes d’affaires et certains citoyens lambda qui produisent des papiers d’eux-mêmes pour les ensuite donner aux journalistes, qui n’y changent même pas une virgule « .

Toutefois, Mor Faye estime bien que ces quotidiens peuvent être sanctionnés.  » Car si le Comité d’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored) fouille sur cette interview, c’est qu’il veut connaitre les tenants et les aboutissants entre ces journaux et Abou Abel Thiam « . Il ajoute que si Abou Abel Thiam avait produit son propre article et le signait, cela ne poserait pas de problème. Ce qui est grave, c’est que la même interview soit publiée par ces quatre journaux.

S’agissant du code de la presse, le sociologue est optimiste, indiquant que les acteurs ont trouvé un accord sur la dépénalisation, le seul point de divergence. «  La législation de cette loi permettra d’assainir le milieu journalistique « , annonce t-il.

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