Adama Gaye : « Lamine Diack mérite d’être libéré…son fils Massata un coup de Sabot… »

Le procès de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, Lamine Diack, débute ce lundi 8 juin à Paris. Il est soupçonné d’avoir étouffé des cas de dopage russes en échange de pots-de-vin et détourné de l’argent de sa fédération. Prétexte pour le journaliste Adama Gaye d’apporter son analyse dans cette affaire très médiatisée.

« DIACK devra admettre ses fautes… »

Par principe, au nom du respect que j’ai envers une distribution juste de la justice et ne connaissant pas les tenants et aboutissants des accusations portées contre Lamine DIACK, et refusant d’embaucher la même trompette que les populistes, démagogues, qui voient dans son procès une affaire similaire au crime raciste contre Georges Floyd, je préfère ne pas ajouter au flou qui entoure cette douloureuse histoire.

Je peux cependant dire que DIACK devra admettre ses fautes, notamment d’avoir placé son fils Massata, alors qu’il combattait Wade pour le même délit, au milieu des trafics juteux de la fédération mondiale d’athlétisme.

À cette erreur, symbole d’un népotisme indéfendable, s’ajoute le fait que l’ancien patron de l’athlétisme mondial n’a pas eu la main heureuse dans les choix de ses hommes de confiance. Tous l’ont trahi dès qu’il s’est retrouvé en maille avec la justice. Ou sont les Diagna Ndiaye, Cheikh Thiaré et autres bénéficiaires de sa générosité ?

Pour n’en avoir jamais bénéficié et n’avoir cherché à y accéder, je suis à l’aise pour expliquer ce qui, à mes yeux, justifie une clémence pour un homme de 87 ans.
Il a assez payé ses turpitudes ou celles commises en son nom ou sous sa supervision.

Les traîtres qui l’ont encouragé ne valent guère mieux.

L’exemple par Seb Coe, son successeur à la tête de la fédération mondiale d’athlétisme, devenu son principal délateur.

Ayant eu la chance de participer aux côtés de ce dernier à la campagne de Londres pour abriter les JO2012, je peux témoigner qu’il pistait partout DIACK, telle une dame de compagnie, prêt à tout, pourvu qu’il l’adoube en dauphin.

J’ai été témoin de la corruption faite pour obtenir les voix des membres des comités nationaux olympiques africains, dont DIACK était le parrain.

En clair, on peut dire qu’il était partie prenante autant que victime d’un système fondé sur le capitalisme-Casino dont on fait le procès ces jours-ci.

L’argent, les lambris, les fringues, les croisières, les montres de luxes etc, les aspects d’une conception matérialiste de la vie ont pu agir sur DIACK et il a prêté le flanc.

Que dire alors de celles et ceux, y compris Macky Sall, que DIACK a financés, entre autres politiciens ? Quid du chanteur Youssou Ndour impliqué dans sa galaxie au point de lui organiser un combat de lutte pour l’honorer et sans doute le placer dans l’orbite d’une compétition pour prendre le leadership de la nation?

Le système Laminé DIACK a bénéficié à beaucoup, notamment aux villes et pays qui le savaient incontournable pour décrocher l’organisation d’événements sportifs mondiaux, notamment les Jeux olympiques.

De Moscou au Qatar, du Brésil au Japon, ils ne s’y sont pas trompés en allant, stratégie de corruption en bandoulière, pour l’enrôler.

Qu’il ait cédé à leurs pièges est certes son erreur mais cela a été facilité cependant par les larbins qui l’entouraient…

La grande question est celle de savoir pourquoi il doit être le seul à payer dans cette entreprise systémique de blanchiment d’argent qui irrigue les veines du monde sportif ?

D’Antonio Sammaranch à Michel Platini, de Sepp Blatter à tous les autres grands responsables des sports dans le monde, qui peut trouver un seul nom immaculé parmi les dirigeants de cet univers qu’il importe, au même titre que la finance, la politique, mais aussi la santé, de revisiter pour les assainir.

La souffrance physique et morale de DIACK est suffisante.

Il a payé pour tous les autres. Le condamner, pis, l’emprisonner, pendant que d’autres fautifs déambulent, parce qu’ils sont blancs ou bien couverts par leurs pays, ça ne serait pas juste.

Enfin, il est quand même incroyable que nul en Afrique n’ait relevé la capture, la prise d’otage, fruit d’un complot ourdi par les services français pour attirer DIACK dans un guet-apens à Paris, en l’y faisant revenir de Dakar, sous le prétexte qu’il devait recevoir une distinction, et ainsi l’arrêter.

Imaginons un pays africain qui tendrait un tel piège à un Nicolas Sarkozy pour ses crimes en Libye ou à un Georges Bush pour ses pratiques de tortures prohibées.

Quelles que soient les charges contre eux, leur gravité, ils auraient été libérés sur l’heure. Sinon, une guerre leur serait opposée.

Pour conclure, autant Laminé DIACK doit être libéré, moins parce qu’il a raison, mais au nom de tous les paramètres ici indiqués, autant son fils Massata mérite un coup de sabot pour s’être débiné…

2 COMMENTAIRES
  • DOUDOU

    si vous rembourssr tous les milliards k vous avez voler ils vont vous liberer

  • charles

    OU EST MASSATA???

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