Abdou Fall, ancien ministre de la Santé, se livre sans masque

L’ancien ministre de la santé sous le magistère de l’ancien président Me Abdoulaye Wade, Abdou Fall, dans un entretien avec le quotidien l’As, a scruté sans ambages les moult questions autour de l’organisation du Magal, en passant par la crise malienne et la question du troisième mandat. Zoom sur quelques extraits de cet échange

La Covid-19 ?

Contrairement à l’avis de certains experts en santé publique sur cette crise sanitaire sans précédent, l’homme politique affirme qu’ « il faut rappeler toutefois que nous sommes devant le cas d’une crise sanitaire sans précédent dont les répercussions sont très lourdes sur la marche de la société dans son ensemble. Les questions qu’elle soulève et parfois les passions qu’elle suscite sont de l’ordre normal des choses. Les changements provoqués sont profonds et brutaux. Il nous faut faire preuve d’ouverture, de lucidité et de sérénité pour y faire face avec efficacité d’autant que personne ne sait quand ça va finir », a t-il précisé

Magal et Gamou ?

Sujet jugé sensible, selon certains leaders d’opinions, il estime que «la configuration propre à notre société du fait de son histoire commande une gestion tout à fait adaptée aux réalités de notre contexte socioculturel. Il est cependant remarquable de noter, en ce qui concerne par exemple le prochain Magal de Touba, toutes les mesures prises par le Khalife et les dignitaires de la communauté pour faire respecter par les fidèles les consignes particulières édictées à cette occasion »

« Nous avons là une excellente opportunité pour donner à la stratégie de gestion communautaire de la crise sanitaire un contenu vivant, créatif, élaboré entre les services décentralisés de l’Etat et de la santé, l’équipe de recherche de socio-anthropologie du Dr Cheikh Niang et les membres des communautés concernées….C’est dans cette approche de cogestion de la crise entre personnels de santé et les citoyens dans les terroirs que réside à mon avis la clé de la prise en charge individuelle et collective de cette crise bien difficile…», poursuit-il.

Crise malienne ?

Les avis divergent sur la résolution de la crise malienne. Mais selon l’ancien ministre de la santé, «le Mali est aujourd’hui le concentré de tout ce que nous venons de dire sur la situation politique et sécuritaire dans le Sahel. C’est pour avoir fondamentalement échoué dans toutes les tentatives d’entente entre les parties prenantes à la crise sécuritaire, identitaire et politique que le pays se trouve aujourd’hui dans la situation particulièrement difficile qu’il traverse. Je reste convaincu encore une fois que c’est dans une entente entre les acteurs politiques et civils du pays sans exclusive d’une part, y compris la famille politique du Président IBK entre eux et le comité militaire d’autre part, et sous l’égide de la CEDEAO et de la communauté internationale que les termes d’un accord définitif et durable seront trouvés », martèle-t-il.

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