Caution élections locales : Moulaye Camara dénonce une « discrimination »…

« Ce que l’autorité en charge des élections semble ne pas prendre en compte, c’est la dimension citoyenne que revêtent les élections locales…« , a réagit Moulaye Camara. 

Un montant qui « arrange plutôt les partis politiques que les mouvements citoyens »

En effet, par arrêté ministériel, le montant de la caution pour les élections locales du 1er décembre a été signé, ce mercredi 03 juillet, par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Soit 20 millions répartis comme suit : 10 millions pour les élections municipales et 10 millions pour les élections départementales.

Caution qui, selon le président du Mouvement « J’aime le Sénégal » (J.A.S), telle qu’elle est établie « arrange plutôt les partis politiques que les mouvements citoyens« . « Pourquoi ne pas permettre aux citoyens d’une commune d’établir leur liste et de participer aux élections avec une caution modérée ! Une telle disposition allait répondre positivement à l’esprit du texte référendaire adopté dernièrement ; texte qui encourage la participation des candidats indépendants à toutes formes d’élections« , précise Moulaye Camara.

Petit rappel : 

Le montant de la caution, en vue de la participation aux élections locales est fixé à 10 millions de francs CFA pour les scrutins départementaux et municipaux, quel que soit le nombre de départements ou de communes où se présentera chacune des listes… Cette somme devra être versée à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) par un mandataire au nom d’un parti politique légalement constitué, d’une coalition de partis politiques légalement constitués ou d’une entité regroupant des personnes indépendantes. Les élections locales auront lieu le 1er décembre 2019, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur.

Sentiment de « Discrimination »

« Le développement local place le citoyen au cœur du système de gestion des préoccupations des populations, Donc voilà des élections qui doivent être plus citoyennes que politiques. Il appartient, à cet effet, au ministère de l’Intérieur de faire face à cet impératif d’inclusion. Ce, sans quoi ; ce qui vient d’être proposé peut-être considéré comme étant une discrimination ou bien une volonté de mettre le citoyen sous le diktat du politique. »

« Mise en œuvre difficile de l’acte 3 de la décentralisation ?« 

« La concertation sur les conditions de la tenue des élections locales doit être accélérée. Parce que beaucoup de questions liées à l’organisation, au fichier électoral, au parrainage…, doivent faire l’objet d’un consensus fort. Sans citer d’autres points essentiels comme le mode d’élection du maire qui doit passer du suffrage indirect au suffrage direct, maintenant qu’on impose une caution les élus-locaux doivent-ils bénéficier d’un système indemnitaire ? Que dire de la mise en œuvre difficile de l’acte 3 de la décentralisation ? L’épineuse question de la fiscalité locale ?« , s’interroge le Mouvement J’aime le Sénégal qui trouve que, dans ce rythme, « on file vers l’organisation d’une pseudo-élection« . Cependant, Moulaye Camara exhorte « tous ses responsables, au niveau des différents départements de mettre en place les comités électoraux et de se tenir prêts« .

1 COMMENTAIRE
  • Souleymane

    Cet homme je l’aime bien ! Un vrai éducateur, un vrai modèle quelqu’un qui s’arme de compétences et de sagesse de par ses conseils… Un mode de Sénégalais à adopter et à sauvegarder…
    Une note pleine de perspective ! Merci M. Camara

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