Rwanda: Il y a 25 ans, commençait le génocide

Il y a 25 ans débutait le génocide des Tutsis et le massacre de Hutus modérés au Rwanda. Selon l’ONU 800 000 hommes, femmes et enfants ont été tués en seulement 100 jours. Ce qui fait de ce crime le génocide le plus rapide de l’histoire.

Après l’attentat, au matin du 7 avril, la garde présidentielle, sous les ordres du colonel Bagosora et appuyée par des milices de l’interahamwe, se met en action dans la capitale Kigali et dans le Nord-Ouest du pays.

Les premiers événements qui sonnent comme une riposte contre l’attentat débutent avec l’assassinat du premier ministre Agathe Uwilingiyimana, par ailleurs chef des Hutus de l’opposition. C’est le début de la chasse aux Tutsis et aux Hutus modérés favorables aux accords d’Arusha qui ont mis fin à la guerre civile rwandaise débutée en 1990.

Ce matin du 7 avril, beaucoup de personnalités rwandaises ont été tuées. Il s’agit entre autres du président de la Cour constitutionnelle Joseph Kavaruganda, le vice-président du PSD Félicien Ngango et le ministre du Travail Landoald Ndasingwa. Dix casques bleus ainsi que la femme du Premier ministre d’alors, Madame Uwilinggiyimana passent de vie à trépas la même journée.

Derrière ces exactions contre les Tutsis, le nom du colonel Bagosora est cité comme le principal commanditaire. Ancien élève de l’Ecole de guerre française, il contrôle de facto le pouvoir militaire puisqu’il pilote la garde présidentielle depuis la mort de son chef Elie Sagatwa, disparu dans l’accident.

La France aussi a une lourde responsabilité dans ces massacres pour avoir reconnu le gouvernement génocidaire mis en place le 8 avril. Mieux, la France participe à la constitution du gouvernement intérimaire rwandais (GIR) dont la plupart des négociations se sont déroulées en partie dans l’ambassade de France même. Bien que le colonel Bagosora ait renoncé à un gouvernement militaire, sur l’injonction de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), le gouvernement né de ce compromis est constitué des membres de l’Hutu Power, un courant motivé par l’extermination des Tutsis.

2 COMMENTAIRES
  • blazze

    En Mauritanie bientôt 30 ans avait eu lieu un génocide et une déportation des populations negro Africaine constituée de Peulh, Wolof, Soninké et Bambara. A ce jour une impunité totale plane sur les bourreaux et responsables. Il est clair au nom de l’histoire de dénoncer cette barbarie que le système beydane cautionne

  • Assan Boup

    Merci blazze

Publiez un commentaire