« 1 Euro pour 655, 957 Ecos : Rien ne change ! », selon Cheikh F. Diop

Depuis Abidjan, il a été décidé de passer du CFA à l’ECO. Une nouveau subterfuge de la France pour maintenir sa politique de domination sur l’Afrique, selon certains économistes.  Cheikh Fatma Diop, analyste financier, intervenant sur les questions d’instruments de financement de commerce international, ne s’emballe pas du tout.

Rien ne change

« Désolé de vous le dire, le passage du FCFA à l’ECO ne changera pas l’existant et surtout ne permettra pas à nos Etats de contrôler leur politique monétaire. Les limites structurelles du FCFA seront reconduites avec l’ECO », regrette-t-il.

Pour Cheikh Fatma Diop, trois points suffisent à constater le surplace qui sera ainsi effectué :

1. « Le dépôt de 50% de nos réserves de change auprès de la Banque de France (BF) ». Ce 21 décembre, le président Ouattara indique « La Banque de France continue d’être garante de la convertibilité de l’ECO ». Traduction : « Les devises générées par les opérations de commerce international des pays ECO seront logées à la BF ». Rien ne change.

2. « La parité fixe avec l’EURO est maintenue ». Traduction : 1 EURO vaudra toujours 655,957 Ecos. Rien ne change.

3. « Le retrait des représentants français à la BCEAO sera effectif « . Traduction : AUCUNE signification stratégique, dans la mesure où la BF continue de déterminer nos réserves et taux de change et donc, reste notre réelle Banque Centrale. RIEN NE CHANGE. »

Le Franc Cfa n’est pas mort

Du même avis,  l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla, pour qui le Franc Cfa n’est pas mort, déclare, pour le regretter : « Macron et Ouattara se sont seulement débarrassés des atours les plus polémiques (du Franc CFA)  et signent ainsi le décès du projet d’intégration monétaire des pays de la CEDEAO. »

 

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