Togo – L’opposition fait suspendre la séance au Parlement
Le président de l’Assemblée nationale togolaise a approuvé la suspension de séance parlementaire mardi sur la demande de l’opposition qui protestait contre l’ordre du jour qui n’abordait pas le projet de loi de réforme constitutionnelle. Le texte sera présenté mercredi, première étape d’une longue longue procédure avant une éventuelle adoption par le Parlement.
Dama Dramani, président de l’Assemblée Nationale togolaise, a donné raison à l’opposition mardi, affirmant que les députés n’avaient pas eu « la maîtrise de l’ordre du jour », et annonçant que la « séance d’aujourd’hui est suspendue. »
La séance reprendre « demain après la conférence des présidents » de l’Assemblée Nationale, des groupes parlementaires et des commissions, a-t-il ajouté.
L’opposant Jean-Pierre Fabre affirme que deux pickups sont stationnés devant son domicile.
Le siège du parlement sous haute surveillance policière. Des unités auraient même dormi sur place selon les informations de VOA Afrique.
Dans cette vidéo de la correspondante de VOA Afrique, Brigitte Adjamagbo, présidente de CAP2015, regrette que la modification de la constitution ne soit pas à l’ordre du jour.
Brigitte Adjamagbo, présidente de CAP2015, regrette que la modification de la constitution bé soit pas à l’ordre du jour #Togo @VOAFrench pic.twitter.com/lyTB0zfZuF
— Kayi Lawson (@lawskayi) 12 septembre 2017
« Nous avons constaté, malheureusement, que ce n’est pas une question qui est à l’ordre du jour », a déclaré Brigitte Adjamagbo, « nous trouvons ça extraordinaire, surréaliste, vous êtes des élus du peuple, le peuple est dans la rue, depuis plusieurs jours, pour revendiquer quelque chose, et vous ne pensez pas à l’inscrire à l’ordre du jour ».
« Nous sommes venus leur dire: ‘ce n’est pas normal' ».
La situation était calme mardi matin dans les rues de Lomé. D’autres rassemblements sont prévus vendredi, ainsi que la semaine prochaine.
Le Togo est le pays d’Afrique où je me suis le plus rendu (quatre fois). Donc il est, si je peux dire,comme chez moi.Je ne souhaite pour ce pays que la paix et rien que la paix.
Je suis un peu ce qui se passe dans le pays. Seul le dialogue entre togolais peut permettre au pays (un des plus beau d’Afrique)de sortir de l’impasse politique dans laquelle il se trouve actuellement et non la confrontation dont, souvent, Bé paye le plus lourd tribu.
Il faut que le Président Faure Gnassingbe et son frère Fabre, chef de l’opposition politique, se parlent dans l’intérêt supérieur du pays. Il ne peut en être autrement.Le statut de chef de l’opposition de M. Fabre lui permet normalement d’être reçu par le Chef de l’État toutes les fois qu’il le voudrait ou a sa demande pour discuter des affaires du pays.
Il faut aussi que le RPT, parti au pouvoir, discute avec les autres formations politiques du pays.Les religieux du pays, la société civile doivent élever la voix pour amener les partis prenants de la crise à se parler.
La CEDEAO pourrait etre mise a contribution dans la recherche d’une solution de sortie de crise acceptee par tous. Elle peut désigner un médiateur ou facilitateur. A mon humble avis l’ancien Président Boni Yayi du Benin voisin peut bien jouer un rôle de faciltateur de la CEDEAO dans cette crise.
Dieu aime le Togo.