« Pds : Fada sur les traces de certains aînés », Par El Hadj Yvon Mbaye, journaliste-formateur

L’histoire nous a appris à bégayer. Fût-elle celle du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Pire qu’une version de copier-coller, Qu’est-ce qui différencieraient les cas Fara Ndiaye, Doudou Ndoye, Broker Sadji, purutain Fall, Serigne Diop, Ousmane Ngom, Jean Paul Dias, Souleymane Ndéné Ndiaye de celui de Modou Diagne Fada actuellement au devant de la scène? Rien du tout, si non, ils ont tous été animés par la même intention de rejoindre l’autre camp du pouvoir en place. Ce que l’on pourrait qualifier de Trahison.

Seul Idrissa Seck avait pris son sac et la tangente, quitté le navire, accusé d’une histoire de mauvaise gestion financière. Donc, cette cacophonie et cet embrouillamini émanant d’une ambition osée de Fada, Made In Wade, depuis son plus jeune âge, jusqu’à ce printemps d’une carrière politique volontairement bouleversée, ne sont que la continuité et l’expression de combattant fatigué. Qui, après avoir goutté pendant douze (12) ans aux délices et saveurs du pouvoir, ne se sent plus pour l’autre côté de la rive. Celui de l’opposition.

Les Subterfuges d’une Boussole Égarée

Mémoire ne nous a pas fait défaut. Cette guéguerre entre le fils putatif et le camp dirigé par un père qui lui tout donné dans sa vie, surtout quand l’enfant n’a jamais eu de salaire civil durant son existence, est à replacer dans son propre contexte. Ou bien, il faut logiquement accepter que le natif de Darou Mousty s’est trompé de terrain. Le PDS, quoi que l’on dise, même si la démocratie y est écorchée dans une organisation interne, est un empire appartenant au Pape du Sopi. Une propriété de l’ancien Chef d’Etat du Sénégal. Donc, vouloir y créer ou y imposer une idée, un changement ou une certaine révolution, sans l’aval de Papa ou Grand-père, serait une défaite programmée. Fada s’est enlisée dans une boue politique de feu, car son combat ne prospérera pas.

Même si réformer, renouveler ou restructurer le Pds, serait une aubaine d’organisation politique souhaitée, celui qui a touché ses premiers honoraires de sa vie, d’un Télécentre à Kébémer, offert par son père politico-social, n’y est pas intelligemment. Car, le parti démocratique sénégalais a son propre Bureau d’Organisation et Méthode (B.O.M.) dont le chef suprême est le Secrétaire Général National, Maître Abdoulaye Wade. Si bien, aujourd’hui, nous nous posons la question de savoir : —Quelle mouche satanique a dû piquer Modou Diagne Fada, pour s’attaquer frontalement à un Wade toujours vivant à la tête de ses enfants libéraux?

Danser plus Vite que la Musique…

Fada, recroquevillé dans une carapace d’ambition non déclarée, a trop appuyé sur l’accélérateur. Et risque de subir les mêmes sorts que Djibo Kâ au Ps, Serigne Diop et consorts au Pds, Alioune Badara Cissé et Mimi Touré (finalement réhabilités) à l’Apr. Les responsables et dirigeants politiques passent, les partis continuent leur chemin, sous la baguette autoritaire du ou des fondateurs. le citoyen de Darou Mousty a complètement perdu sa boussole, à moins que celle-ci s’égare elle-même. Sans de l’eau dans son « beaujolais », il va droit au mur.

Comme disait l’autre, seule une sage patience et un silence bien étudié satisfairont ceux qui ont l’ambition de diriger, dans les temps à venir, ce parti libéral, le PDS. Parce que Wade est toujours vivant, par la volonté divine. Il faut sans le souhaiter dare-dare, l’enterrer d’abord. Si non, quand on danse plus vite que la musique, on danse mal.

Fada ! Un poème- conseil :

< < Reviens auprès de ton père Tout le reste n'est que leurre Et ceux qui te laissent faire, veulent empoisonner ton beurre. N'étant qu'au printemps de ta vie Pourquoi tant de précipitation? Boire l'ignominie jusqu'à la lie devrait s'éloigner de ton ambition>>.

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Tel : 77 179 19 38
E-mail : olympress45@yahoo.fr

1 COMMENTAIRE
  • kotonto kéba

    Pertinente analyse du cas Fad que je partage totalement.

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