Le médiateur de la République, ABC presque oublié par l’Etat

Dans sa politique de réforme des institutions, des textes et règlements, l’Etat du Sénégal zappe le médiateur de la République.

Alioune Badara Cissé s’en est plaint hier lors d’une conférence internationale sur le thème : «Médiation institutionnelle et les nouvelles exigences citoyennes».

Malgré son rôle important de régulateur social, le médiateur de la République est presque oublié par l’Etat. C’est le constat fait, hier, à Dakar, par le médiateur de la République, Alioune Badara Cissé lors d’une conférence internationale. «Dans certains pays, le médiateur de la République est l’homme chargé des droits humains. Il est membre de la plupart des comités mis en place sur le plan éthique et déontologie. Mais ce n’est pas le cas au Sénégal.

Il poursuit dans les colonnes de Walf: Il se passe beaucoup de conseils interministériels sur la réforme des textes, sur le fonctionnement et la modernisation de l’Etat, sur les droits à un environnement sain, sur le droit concernant les mineurs au travail, sur le droit des femmes, etc., mais le médiateur est totalement exclu. Nous ne sommes pas associés, ni consultés», dénonce Alioune Badara Cissé. Qui, par ailleurs, souligne que sur ces séances de réflexion qu’organisent le président Macky Sall et son gouvernement, le droit donne au médiateur de la République d’en faire des recommandations à l’Etat sur certains points.

L’ancien ministre des Affaires étrangères pointe l’amélioration de l’Etat de droit, du climat des affaires, etc. Car, avance-t-il, le médiateur fait face, chaque jour, à de nombreuses interpellations qui préoccupent les citoyens face aux droits nouveaux. «Nous ne pouvons plus dans l’exercice de notre mission, qui s’avère être un véritable sacerdoce, rester bras croisés et attendre que les citoyens par réclamations interposées nous interpellent»,déclare l’ancien ministre des Affaires Etrangères.

Autant de raisons qui, selon lui, ont précipité la tenue de cette rencontre pour échanger avec les médiateurs des Iles Canaris, du Portugal et de la Mauritanie. «Nous pensons qu’il y aura un échange d’expérience car nous ne sommes pas sur le même fondement législatif, certains sont mis en place par le Parlement comme celui de l’Espagne et du Portugal. Nos vocations, c’est de parler de ce que nous faisons, de nos différentes expériences», lance-t-il.

3 COMMENTAIRES
  • saloum saloum

    il se sent certainement mal à l’aise .Connaissant l’homme et les principes qu’il incarne ,il ne pourrait jamais être en phase avec ce régime sur ses pratiques.c’est ce qui explique peut être son silence.En essayant d’être l’avocat du diable on risque de se ridiculiser

  • Le sénégalais

    Abc ne se laissera jamais mis au frigo comme ça dafay yombeu torop! Il a des idées à faire prévaloir. Le Sénégal peut compter sur cet homme de valeur. Abc moi aussi j’aime

  • Le sénégalais

    Abc ne se laissera jamais mis au frigo comme ça dafay yombeu torop! Il a des idées à faire prévaloir. Le Sénégal peut compter sur cet homme de valeur. Abc moi aussi j’aime

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