« La saga d’une dictature », Par Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

Désormais, il est loisible dans un constat judicieux, d’affirmer que ce pouvoir de notre « Roi » n’a plus besoin de s’arrêter. Un régime policier et dictateur, pour appeler le chat par son nom, qui a atteint un point de non- retour.

Nonobstant la liste exhaustive de « bienfaits », de slogans faussement marketeurs, de promesses non tenues et des tape-à-l’œil inhérents aux poses de premières pierres qui souffrent toujours de leur solitude, après la cérémonie officielle, le régime du « Roi » s’enfonce dangereusement dans les méandres de la répression.

Obstruer des adversaires politiques dans des fonctions légitiment et légalement acquises, convocations,emprisonnements et acharnements judiciaires sur ceux qui sont de l’autre côté de la rive… Que d’actes et de décisions anti-régaliens et antinomiques à notre démocratie ! Qui pourtant, a eu le mérite de figurer parmi les plus respectées de ce monde. Oui, il est vrai que, malgré sa mue, le serpent en restera toujours un avec son venin.

La Répression « Royale »

Etant aux antipodes des exigences du législateur de notre République, faisant constamment dans le népotisme, à travers un règne familial, épidermique, s’alignant derrière un favoritisme de « Coude Royal » sur des dossiers économiques brûlants et scandaleux, parce que les épinglés sont devenus amis ou pensionnaires d’un gouvernement moribond, le « Roi » n’a pas encore fini d’inquiéter tristement, d’appauvrir, d’affamer et d’assoiffer son peuple.

L’immixtion du pouvoir dans ce conflit endogène du groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée Nationale, où la position partisane du camp du « Roi » a été malheureusement et heureusement constatée par le peuple, les menaces sur des députés comme Serigne Mansour Sy Djamil et Barthélémy Dias, dont le seul tord aura été un choix libre à des questions de l’heure, de tels actes ne devraient pas aujourd’hui, dans un pays comme le nôtre, polluer une atmosphère parlementaire.

Le Cas « Aïda Mbodj »

Et la goutte qui aura fait déborder le vase, c’est récemment cette lettre de révocation tombée des astres de l’Ange, pardon, du Ministre Abdoulaye Diouf Sarr, démettant la député Aïda Mbodj de ses fonctions de Présidente du Conseil Départemental de Diourbel. Il lui aurait reproché un cumul de responsabilités : Présidence du Conseil Départemental/Conseil Municipal. Combien sont-ils dans un cas similaire, surtout ceux qui appartiennent au camp du « Roi » ? D’ailleurs, la dame affirme et confirme avoir démissionné de l’autre fonction. Des preuves écrites et enregistrées dans les dossiers de l’institution et chez le préfet du site doivent séparer les belligérants.

Plus grave, la concernée en question semble vraiment gésir dans le collimateur du pouvoir. Car, après la bataille de la Présidence du Groupe parlementaire face à Fada qui, finalement a jeté l’éponge, la voilà une fois de plus, accuser du coup de sabre d’un gouvernement dictateur. Sans autre forme d’éthique et de grandeur humaine.

A quand s’arrêteront ces inepties, de la part d’un régime atteint de cette maladie dénommée : la boulimie du pouvoir ?

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
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