La pêche artisanale performante gage d’une sécurité alimentaire, selon un spécialiste

Pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la préservation des emplois en Afrique, il faut « nécessairement » de meilleures stratégies dans les politiques de pêche, notamment artisanale a indiqué, mercredi à Mbour, Amadou Oumar Touré, assistant de programme à la Commission sous-régionale des pêches (Csrp).

« Si nous voulons assurer une sécurité alimentaire et une durabilité des emplois, il faut davantage travailler sur la pêche artisanale qui génère la plupart des
emplois au niveau du secteur de la pêche » a soutenu Amadou Oumar Touré.

M. Touré a ajouté que « pour une meilleure durabilité de la pêche artisanale, le premier objectif est d’assurer la sécurité alimentaire et de garantir aussi la durabilité des emplois qui sont créés par la pêche
artisanale ».

Il s’exprimait au cours d’un atelier d’élaboration du « Guide du Genre » pour une mise en œuvre des directives volontaires pour une pêche artisanale durable, à l’initiative de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (Caopa).

« C’est dans ce contexte, qu’au niveau de la Csrp, nous avons jugé nécessaire de travailler avec les organisations professionnelles en place. C’est à ce titre, d’ailleurs, que nous (Csrp) avons signé une convention avec la Caopa, pour que toutes les activités qui sont menées par l’une des parties soient appuyées par l’autre » a expliqué M. Touré, selon qui, un tel partenariat leur permet de développer la congestion de la pêche artisanale afin de faire participer tous les acteurs de ce secteur.

Pour sa part, le chef du service départemental des pêches et de la surveillance de Mbour, Marc Emilien Coly a soutenuq eu « le plus grand problème de la pêche aujourd’hui reste essentiellement la pêche artisanale ».

« Si nous prenons l’exemple du Sénégal, la pêche artisanale débarque chaque année, à peu près, 70% de la production halieutique. Donc, c’est un levier sur lequel il faut intervenir si on veut avoir une pêche durable » a-t-il dit.

« Les directives volontaires pour une pêche artisanale durable valent mieux que des directives contraignantes qui, souvent, n’améliorent pas la gouvernance. Quand les gens font quelque chose volontairement, je pense que c’est plus positif que de courir derrière des gens, surtout en ce qui concerne la surveillance des pêches » a affirmé M. Coly.

« C’est véritablement un défi majeur, mais puisque les femmes sont engagées derrière nous, pour nous accompagner, ça ne peut qu’être salutaire, puisqu’elles constituent un maillon essentiel du secteur, parce qu’étant e amont et en aval de la filière. Si elles se mettent au-devant, elles vont nous aider à travailler pour une pêche durable » a-t-il estimé.
Avec Aps

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