En Guinée, près de 5 ans après la fin de la dernière épidémie d’Ebola qui a coûté la vie à plus de 2 500 personnes entre 2013 et 2016, le virus a refait surface. A ce jour, le pays a enregistré huit cas suspects ou confirmés, dont cinq sont décédés. La riposte est en marche : des points de contrôle sanitaire ont été installés à N’Zérékoré et à Gouécké, des messages de prévention en langues locales sont diffusés à la radio et l’arrivée des premières doses de vaccins est annoncée pour ce week-end.
11 mille doses de vaccins attendues
Face à la nouvelle épidémie d’Ebola, l’Oms livre 11 mille doses de vaccins, annonce sa directrice régionale Afrique, le Dr Matshidiso Moeti. «Nous devrions avoir plus 100 experts nationaux et internationaux sur le terrain d’ici la fin du mois. 30 experts en vaccination ont déjà été mobilisés sur place et sont prêts à être déployés dès que les vaccins arrivent. Plus de 11 mille sont actuellement préparées à Genève auxquelles s’ajouteront 8 600 doses en provenance des Etats-Unis.» Les premières doses sont attendues par avion ce dimanche et la campagne de vaccination pourra démarrer dès le lendemain.
Des tests envoyés a Dakar
Une stratégie «en ceinture» : seront d’abord vaccinés les familles des cas suspects ou confirmés ainsi que le personnel soignant. Pendant ce temps, les recherches se poursuivent sur l’origine du virus, comme le confirme le Dr Mohamed Lamine Yansané, conseiller du ministre de la Santé. «Les dispositions ont été prises pour que l’échantillon qui est à Conakry puisse être acheminé à Dakar, à l’Institut Pasteur, pour le séquençage. Nous pensons avoir les résultats dans le courant de la semaine.» Cette semaine, les nouveaux échantillons testés se sont avérés négatifs. Une raison d’être optimiste, mais la durée d’incubation du virus (21 jours) incite à la prudence.