C’est quoi un Dialogue national, et pourquoi dialoguer ?

Nous y sommes! C’est enfin demain, samedi 28 mai 2016, qu’aura lieu le dialogue national convoqué par le Président de la République du Sénégal, Macky Sall, à la Salle des Banquets du Palais de la République. Plus de 400 cartons d’invitation ont été envoyés aux différents partis politiques, organisations de la société civile, mouvements syndicaux, autorités religieuses et coutumières. Une rencontre qui, selon le locataire du Palais, va  » porter principalement sur la mise en oeuvre de la réforme constitutionnelle adoptée par le peuple sénégalais, le 20 mars 2016 et sur d’autres questions d’intérêt national ». Pourquoi dialoguer? Y-a-t-il absence de dialogue au Sénégal? Quelle est l’opportunité d’organiser un dialogue national? Tant de questions qui méritent d’être posées.

En Afrique, le dialogue national a une connotation particulière. C’est généralement dans les pays en crise qu’on parle de dialogue national, dans un pays qui sort d’une guerre civile. Est-ce le cas du Sénégal? Personne ne pourra le dire. « Le Sénégal ne sort pas d’une guerre civile, il n’est pas en crise. On a fait des élections, une majorité au pouvoir gouverne, l’opposition doit s’opposer » avait indiqué l’analyste politique, Yoro Dia, dans un entretien publié dans le journal Enquête. Ce dernier estime que cette rencontre n’a pas sa raison d’être dans un pays aussi stable comme le Sénégal. »Dans une démocratie, le dialogue est permanent.  Il y a ce qu’on appelle l’Assemblée nationale qui est le lieu institutionnel du dialogue. Nous sommes en démocratie et dans les médias, il y a un dialogue quotidien”, fait-il savoir. 

La Sociologue Fatou Sow Sarr, qui est par ailleurs directrice du Laboratoire genre de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), aborde dans le même sens que M. Dia. « Il y a plusieurs types de dialogues mais ici, on l’a qualifié de dialogue national. Aujourd’hui, la question, c’est dialoguer pourquoi ? La société n’est pas en crise », avait-elle laissé entendre samedi passé à l’émission « Grand Oral » sur les ondes de la radio Rewmi Fm avant de poursuivre: « le Sénégal est loin de là mais, on a des institutions qui fonctionnent, un gouvernement qui doit gouverner, l’opposition qui doit s’opposer. Maintenant, il faut voir si ce dialogue c’est pour nous construire par rapport à l’avenir, c’est-à-dire aux défis qui nous attendent. C’est peut-être là où se situent, à mon avis, les enjeux qu’on doit définir ».

Dans la situation actuelle du pays où différents secteurs (Education, Santé,etc.) sont souvent en grève, le dialogue peut servir. Et certainement des points sur ces secteurs seront inscrits à l’ordre du jour demain soir. En effet, dans la lettre d’invitation qui a été envoyée, le Chef de l’Etat annonce que les discussions vont également portées sur des questions d’intérêt national. La directrice de l’Ifan, qui a son point de vue en tant que sociologue, pense qu’en « ce moment, chacun est en train de sortir ses préoccupations sur ce qui devrait être ce dialogue-là. Je pense que chacun va appréhender ce dialogue à partir de son lieu-dénonciation. C’est-à-dire à partir de ses propres préoccupations ».

Aujourd’hui, la question de la sécurité nationale face à l’instabilité qui se pose dans la sous-région devient une question où il doit y avoir une attitude commune et un engagement commun. Il y a la question du chômage, la question des religions et des idéologies. « Nous sommes dans un pays où la religion a été un facteur d’habilité grâce aux confréries. Cependant, nous sommes envahis de plus en plus par des idéologies nouvelles qui sont sources d’instabilité. Et, si nous ne sommes pas capables d’anticiper et de réfléchir sur toutes ces questions pour savoir ce qu’il faut faire, il se posera alors un véritable problème », a alerté la directrice de l’Ifan.

Pour cette rencontre, le principal cible du Président Sall sera l’opposition. Mais d’ores et déjà bon nombre d’opposants sénégalais ont annoncé qu’ils ne répondront pas à cet appel. En effet, aux forfaits d’Idrissa Seck et de Souleymane Ndéné Ndiaye qui avaient déjà décliné l’offre du chef de l’Etat, s’y ajoutent ceux de Pape Diop, de Malick Gackou et des membres du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui, après la réunion de leur Comité directeur aujourd’hui, vont, selon le journal Libération, décliner l’offre. Donc le dialogue n’est-il pas déjà faussé?

 

17 COMMENTAIRES
  • weuz741

    avec des sacs de riz distribus gauche et droite. de l’argent aux lutteurs et marabouts pour un simple referendum. ..il n’y pas de quoi dialoguer….

  • ibra

    louy dialog ligeuy Lanou wakh t bayi thakhanyi

  • mbackol

    assises et dialogues mme sauce a donne rien a la fin et on dpense l argent du contribuable arrtez ce cirque

  • mbackol

    on s en fou de ce machin machin

  • mbackol

    Yalta bis on va ns appauvrir

  • paix

    C’est de la merde, les militaires justes,craignant Dieu doivent prendre le pouvoir pendant 10 ans et balayaient tous ces faux politiciens. Le pouvoir doit etre diriger par des hommes justes et non pas par ces politiciens qui ne pensent qu’a leur poche.

  • mbackol

    proltaires du Sngal levez vous et marchez directement vers les cimetires c tait le act pose par ce gouvernement incapabable de rgler le problme des citoyens

  • lui

    En bas ce dialogue

  • alcind

    hey ouiiiiii ,dialogue,dialogue et tjrs dialogue rek.

  • raison

    vraiment cest desolant de voir des commentaires de ce genre mais un dialogue est permanent dans une nation mais aussi renforce la democratie le probleme qui devrais etre poser et de diminuer tous ces parties politiques qui n’ont aucune sens rien que des sottises dialoguer ne veux pas dire etre dans le meme camp ils n’ont qu’a y aller dialoguer pour remettre ce pays Sur Les rails etre opposant au Senegal cest tjour critiqu le regime au pouvoir cessez de bavarder et avancer comme les autre pays

  • BREF

    Dsol Raison mais t’a pas raison

  • Mod

    En bas le dialogue.

  • Amina

    yen ken khamoul ligeun begeu yena fi wakhon ne president dafa wara wote dialogue legui wote na geun ne dolen dem yena koy yek vive president vive Senegal

  • gor thia waxdjia

    on n en a marre de ce merde de gouvernement, qu il degage

  • Deh

    Vive président Macky il ne cherche qu’ on soit un Sénégal《un》

  • lykhas

    il cherche qu’on soit un Senegal ethnique,koudoul al poular bokouloo, dafa doye ak la dinastie faye sall

  • lykhas

    dafa doy ak al la dinastie faye sall

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