Babacar Justin Ndiaye: « Mohamed VI rectifie son père, Hassan II »

Sa Majesté Mohamed VI est attendu ce dimanche à Dakar, à partir de 18 heures. Dans la capitale sénégalaise, le Roi du Maroc s’adressera à son peuple, à l’occasion de la célébration du 41e anniversaire de la marche verte. D’autant plus que, argue Babacar Justin Ndiaye, la Maroc a toujours regardé vers le sud.

Pour l’analyste politique, l’impact du discours de Dakar du Roi est important à plus d’un titre. « D’abord, s’explique-t-il sur Sud Fm, il rectifie son père, Hassan II, qui avait pratiqué la politique de la chaise vide, depuis Nairobi. Aujourd’hui,  Sa Majesté et ses conseillers pensent que le Maroc doit faire un retour. D’autant plus logique  que le Maroc est membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (Oua), ancêtre de l’Union africaine (Ua). Mohamed VI a le souci de pérenniser cet engagement ancien qui a connu des aléas à Nairobi avec l’acceptation au sein de l’Oua de la République Arabie Saharaoui démocratique proclamée par le Polisario ». 

Et le politologue d’avancer que « la marche verte a été un temps fort pour la volonté du Maroc de récupérer des provinces qui  ont historiquement été dépossédées. Le prolongement naturel du Maroc, sa profondeur stratégique, c’est l’Afrique au Sud du Sahara. Malheureusement, cet étirement territorial du Maroc vers le Sud a été  brisé par deux écrans: la colonie du Sahara occidental et l’Etat de Mauritanie créés par l’Empire français ».

C’est la raison pour laquelle, ajoute Babacar Justin Ndiaye, « c’est à partir de la marche que ce regard vers le sud a eu effectivement les retombées territoriales, les retombées souverainistes et les retombées politiques qu’on a connues avec la récupération du Rio de Oro et du Saguia El Hamra » .