Apr/Dakar: Le Café marron réclame la Cour d’Assises pour les étudiants fautifs

Le Collège pour l’animation et la fidélisation de l’électorat du président Macky Sall (Café Marron) condamne «la véhémence excessive des étudiants», lors de la visite du président Macky Sall à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

«Le Café Marron demande des sanctions pénales à l’endroit des auteurs de ces troubles qui sont de nature criminelle et invite la classe politique de l’opposition à élucider le cas Balla Gaye tombé dans le campus et celui de Mamadou Diop tué à la place de l’Obélisque au lieu de procéder à des manipulations et sabotages», lit-on dans le communiqué parvenu à notre rédactio.

Analysant les incidents survenus à l’Ucad, le Café Marron s’indigne et se désole « du Nouveau type d’étudiant (Nte)qui est en train de naître dans l’espace universitaire du Sénégal. Clouant au pilori cet activisme injustifié qui dépeint le paysage estudiantin, le Café Marron demande que les fautifs soient traduits devant la Cour d’Assises parce que ces actes, de nature criminelle à tous les égards, ont attenté à la vie de la première institution du pays, en l’occurrence le président de la République ».

En outre, le Café Marron estime que « les étudiants ont été dévoyés et manipulés par des forces antirépublicaines, en ignorant totalement les raisons véritables qui ont conduit le président Macky Sall à venir à l’Ucad ».

Le Café Marron soutient que, « le président Macky Sall, conscient des difficultés que traversent les universités et les étudiants, avait tenu à faire ce déplacement pour les écouter et leur parler de sa volonté de trouver des solutions durables à leurs problèmes et leur présenter les mesures déjà prises dans ce sens et, par ailleurs, retourner aussi sur ses pas, en tant qu’ancien étudiant de l’Institut des Sciences de la Terre (Ist), promotion 1983-1988, pour montrer à ces mêmes étudiants qu’on peut rester au Sénégal, faire tout son cursus scolaire et universitaire et se retrouver au sommet de l’Etat, comme consécration d’un pur produit du système ».

« Jadis, temple du savoir qui a longtemps forgé la personnalité de valeureux citoyens et non Temple de caillasse dont on doit se servir par incivisme pour s’attaquer aux symboles de la Républiques, l’Université doit faire sa purge et déféquer ce Nte littéralement fourvoyé dans un labyrinthe de manipulation et d’obscurantisme digne de politique politicienne.

S’agissant de la responsabilité de certains médias, le Café Marron pense que «l’insécurité a commencé depuis que la presse a commencé à présenter la visite du président à l’Ucad comme une incongruité avec des titres comme «Macky Sall à l’Ucad ce vendredi: le Meel en pleine préparation!», «Macky Sall à l’Université Cheikh Anta Diop ce vendredi: une visite à haut risque pour le président…», «Visite à l’Ucad: Macky Sall en terrain miné».

Le Café Marron précise que la conséquence est que les étudiants avaient jugé devoir répondre conformément à l’image que la presse leur prêtait et s’exposer ainsi à des dangers extrêmes mettant leur vie en jeu. Le Café Marron se demande si la presse devrait-elle instrumentaliser cette jeunesse qui ne demande qu’à étudier dans de meilleures conditions? Par ailleurs, le Café Marron fustige l’attitude de la société civile et des «droits de l’hommistes» qui se terrent dans un silence assourdissant et à la limite complice.

Dans la même optique, les responsables du Café Marron se félicitent des forces de l’ordre qui, aujourd’hui, ont procédé à des arrestations, et «demande à l’opinion d’apprécier le comment pourrait-on comprendre les propos d’un certain membre de l’Ujtl dans la presse qui disait entre autres: cet accueil ne sera pas du tout » chaleureux, parce que nous ne sommes pas en phase avec Macky Sall… Nous n’allons pas dévoiler en public, pour le moment, la façon dont nous allons l’accueillir. En tout cas, nous avons un plan pour l’accueillir… ». En substance, le Café Marron tient mordicus que ces étudiants ont été encouragés par une certaine presse à la solde de politiciens encagoulés, avides d’insurrectionnel et de sensationnel dans un contexte éducationnel».