Youssouph Badji, nouvelle pépite du FC Bruges : « Poursuivre le travail et rester humble »

Des petites ruelles de Ziguinchor, au Sénégal, à Bruges, voici le parcours de Youssouph Badji. À 18 ans seulement, l’attaquant brugeois prend son nouveau statut avec modestie. Au FC Bruges, on connaissait déjà Krépin Diatta. Le Sénégalais de 21 ans, avait transité par la Norvège avant d’arriver dans la Venise du Nord. Youssouph Badji, lui, a eu une trajectoire plus directe. 

À 18 ans à peine, l’attaquant, 1,92 m, a quitté sa région natale de Ziguinchor, et le club de Casa Sports (Ligue 1), pour une première expérience européenne en janvier dernier. Un talent brut que Philippe Clement, le coach brugeois, tient déjà à ménager. Malgré 2 buts et un assist lors des quatre premières journées de D1 A.

Youssouph Badji, a à peine joué 18 minutes à Zulte Waregem et sur le banc lors du derby brugeois. Avez-vous compris ce choix de Philippe Clement?  

Ce qui s’est dit entre lui et moi est de la sphère privée. Mais j’ai pris ce choix de manière positive. Je dois respecter les décisions du coach et rester calme. Je suis à Bruges pour apprendre et profiter de l’expérience des autres.

Vous avez pourtant été élu «Joueur du mois d’août» par vos supporters.

C’est vrai, mais les choix du coach ont été payants. Il y a de très bons attaquants à Bruges. Krmencik a marqué un doublé à Zulte. Il est exceptionnel. La concurrence est bonne pour évoluer. De mon côté, je dois poursuivre mon travail et croire en moi.

Racontez-nous votre premier but contre Eupen.

Tout était parfait dans cette phase. On avait joué collectivement et Ruud (Vormer) m’avait adressé une très belle passe. Bon, le gardien se loupe un peu. Ça arrive à tout le monde. Et sans cette erreur, il n’y aurait jamais de but.

En janvier dernier, à votre arrivée (pour quatre saisons), vous aviez commencé avec les U21 avant de vous blesser au pied. Ensuite, une montée au jeu en finale de Coupe et une première titularisation en championnat. Est-ce que vous vous y attendiez?

Ma blessure est tombée au bon moment, on va dire, même s’il ne faut pas rigoler avec le Covid-19. J’ai été bien encadré pendant ma convalescence et j’ai même pu retourner au Sénégal voir ma famille et leur raconter ce que j’avais déjà vécu à Bruges. J’ai été fort mentalement et j’ai franchi tous les obstacles. Cet été, j’ai fait une bonne préparation et j’ai marqué quelques buts (NDLR: 4). J’ai beaucoup travaillé pour l’équipe, ce qui a fait plaisir au coach, je pense. Il m’a fait confiance et je lui en suis reconnaissant. Mais je dois continuer à travailler, parce que le plus dur est à venir.

Un buteur qui pense d’abord au collectif. Vous êtes le joueur parfait pour un entraîneur.

(Rires) Un attaquant moderne doit penser collectif. Il doit être efficace dans les deux zones. Si tu ne défends pas bien, tu t’exposes aux buts. Un seul joueur ne peut pas faire la différence. Il y en a quelques-uns, mais ils sont rares.

Vous venez de la ville de Ziguinchor, dans le sud du Sénégal. Une région moins favorisée que la capitale Dakar. Comment avez-vous découvert le football?

Ziguinchor est une belle ville. On n’a pas tout ce qu’on voudrait, mais on reste Africain et fier de l’être. J’ai appris à jouer au football dans les petites ruelles. Ensuite, je suis passé sur les terrains dans des petites compétitions que l’on appelle «navétanes». Je jouais à Santhiaba, le village d’à côté. J’ai fait mes débuts à Bendoula avant un retour à Santhiaba, en National 1 (NDLR: équivalent de la division 3) cette fois. Ensuite, j’ai découvert la Ligue 1 et le haut niveau à Casa Sports.

Vous n’aviez pas encore 18 ans. L’adaptation a-t-elle été facile?

On avait une belle équipe, costaude mentalement et physiquement. J’y ai retrouvé mes aînés, des joueurs qui avaient l’expérience de la Ligue 1. Cela m’a permis d’être sélectionné avec les U20 en équipe nationale. C’est à partir de ce moment-là que ma carrière a vraiment commencé.

Beaucoup d’observateurs parlent de la mentalité des «gars du sud», qui bénéficient de moins d’infrastructures que les «gars du nord» mais ont une mentalité exemplaire. Vous confirmez ? 

(Il sourit) C’est la vision des autres. Il y a beaucoup de talents dans le sud. Seulement, ils n’ont peut-être pas autant de chances d’être bien encadrés et d’aboutir au plus haut niveau. Mais il y a du talent au Sénégal, un championnat à visionner !

Avec L’avenir.net

2 COMMENTAIRES
  • DRAMÉ

    Bravo Youssouph… ???? ???? ????

  • DRAMÉ

    Senego vous mentez Crépin n’est pas originaire de Dakar la capitale. Crépin est originaire de BOUKITINGHO à 9km d’Oussouye Capitale du Kassa dans la région de Ziguinchor

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