Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a entamé une visite de trois jours en Arabie Saoudite pour participer à la 8e conférence Future Investment Initiative (FII), organisée sous le thème «Horizons infinis, investir aujourd’hui pour façonner l’avenir». Ce forum, aussi surnommé «Davos dans le désert», réunit chaque année des leaders politiques et économiques pour discuter de projets d’investissements stratégiques. Cette année, l’événement a également inclus un pré-sommet dédié à l’Afrique, le «New Africa Summit», rassemblant des dirigeants africains tels que Tidjane Thiam, Tony Elumelu et Amadou Hott.
Lors de cette conférence, l’Arabie Saoudite a annoncé une enveloppe de 41 milliards de dollars en faveur des pays d’Afrique subsaharienne (soit environ 25 615 milliards de francs CFA), sur une période de dix ans. Sur ce montant, 25 milliards seront injectés sous forme d’investissements directs étrangers, principalement par des entreprises saoudiennes. Le ministre des Finances saoudien, Mohammed Bin Abdullah Al-Jadaan, a précisé que ces fonds cibleront des domaines tels que l’intelligence artificielle, la robotique, la santé, l’éducation et les énergies renouvelables. Selon les analystes, le Sénégal pourrait devenir un bénéficiaire majeur de cet engagement financier, en raison de sa stabilité politique et de son environnement économique propice aux affaires, comme l’a souligné le président Bassirou Diomaye Faye dans une déclaration en Arabie Saoudite.
Parmi les principaux acteurs saoudiens déjà actifs en Afrique figure Acwa Power, une entreprise leader dans les énergies renouvelables, qui a déjà investi 7 milliards de dollars sur le continent. Acwa prévoit notamment d’accroître sa présence avec un projet de 15 milliards en Égypte d’ici six ans et le développement de sa centrale solaire en Afrique du Sud, la Redstone, qui devrait bientôt atteindre sa capacité totale de 100 MW.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large d’Arabie Saoudite visant à renforcer ses liens économiques avec l’Afrique, tout en contribuant au développement de l’énergie verte et à l’industrialisation du continent.