Violences au Burkina Faso : L’ONU hausse le ton !

Michelle Bachelet est en visite au Sahel. La haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a achevé, mercredi 1er décembre, un séjour au Burkina Faso, avant de s’envoler pour le Niger, annonçant l’ouverture d’un bureau de l’agence onusienne à Ouagadougou pour y suivre la situation des droits humains. Et cela, alors que le pays fait face à une recrudescence de l’insécurité due aux groupes armés liés au terrorisme.

C’est la carte de la prévention que Michelle Bachelet sort suite à sa visite de quatre jours au pays des hommes intègres. « Le Burkina Faso est en proie non pas à une mais à plusieurs crises majeures et croisées, incluant des défis régionaux. Je veux profiter de ma visite pour encourager la communauté internationale à intensifier son appui pour aider à la résolution de cette situation sérieuse », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

Des données inquiétantes

D’après le portail de l’ONU, dans sa communication, Mme Bachelet a indiqué que « des groupes extrémistes violents lancent de plus en plus d’attaques dévastatrices dans tout le pays, en particulier dans les régions frontalières du Mali et du Niger. Le changement climatique prive les agriculteurs et les éleveurs de leurs moyens de subsistance, entraînant une augmentation des conflits et affectant l’accès à l’eau, à la nourriture, à la santé et à l’éducation. La situation humanitaire, déjà difficile, s’est considérablement dégradée, avec plus de 3,5 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire ».

Par ailleurs, elle a révélé que ses entretiens avec le Président Christian Kaboré avaient pour thème principal, la lutte contre l’impunité. « Il est essentiel que tous les auteurs de ces violations des droits de l’Homme et de ces abus soient traduits en justice, quelle que soit leur affiliation, et qu’ils soient tenus responsables de leurs actes. Dans ce contexte, nous avons également discuté des défis à relever pour que les personnes soupçonnées de terrorisme soient traduites en justice, conformément aux normes internationales », a-t-elle déclaré.

Conquise par la résilience des Burkinabé

Au cours de son séjour, la cheffe des droits de l’Homme de l’ONU a remarqué chez les citoyens, « une résilience, une dignité et une intégrité incroyables face à des difficultés accablantes ». Et d’expliquer : « Contraintes de fuir leurs maisons, ayant laissé derrière elles leurs terres et leurs moyens de subsistance, les personnes déplacées à l’intérieur du pays que j’ai rencontrées m’ont dit qu’elles étaient impatientes de trouver les moyens de gagner leur vie ».

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