Venezuela : L’ancien chef du renseignement Carvajal plaide coupable pour narco-terrorisme

Hugo Armando Carvajal Barrios, ancien chef du renseignement militaire vénézuélien et proche allié du défunt président Hugo Chavez, a plaidé coupable aux États-Unis pour trafic de drogue et narco-terrorisme. Cette décision, inattendue après deux années de déni, a été annoncée mercredi par le bureau du procureur des États-Unis pour le district sud de New York. Selon le procureur américain Jay Clayton, « Hugo Armando Carvajal Barrios a été l’un des hommes les plus puissants du Venezuela. Pendant des années, lui et d’autres responsables … ont utilisé la cocaïne comme une arme – inondant New York et d’autres villes américaines de poison ».

Le communiqué précise que Carvajal a collaboré avec les FARC, les Forces armées révolutionnaires de Colombie, leur fournissant des armes et assurant la protection de leurs cargaisons de cocaïne transitant par le Venezuela vers les États-Unis, en échange de millions de dollars. L’implication de Carvajal dans le Cartel de los Soles, un réseau de trafic lié à de hauts gradés de l’armée vénézuélienne, est également soulignée.

Son plaidoyer de culpabilité suscite des spéculations quant à une possible coopération avec les autorités américaines. Une réduction de peine pourrait être envisagée en échange d’informations sur le gouvernement de Nicolás Maduro, actuellement visé par des accusations de narco-terrorisme aux États-Unis et soumis à des sanctions américaines depuis cinq ans. Robert Murphy, administrateur par intérim de la DEA, a déclaré : « Après des années à tenter d’échapper aux forces de l’ordre, Carvajal Barrios passera désormais probablement le reste de sa vie en prison fédérale. Comme le démontre cette affaire, la DEA poursuivra sans relâche quiconque utilise la violence, la drogue et l’intimidation pour compromettre la sécurité des États-Unis ». Nous notons que cette déclaration provient d’un communiqué de presse de la DEA.

L’ampleur du réseau de trafic impliquant Carvajal et ses liens avec les FARC, déjà pointés du doigt dans le passé comme le souligne un article de Senego du 13 mars 2025, mettent en lumière la complexité de la lutte contre le narcotrafic en Amérique du Sud. L’affaire Carvajal représente un tournant significatif dans cette lutte, avec des implications potentielles importantes pour la politique vénézuélienne.

La condamnation de Carvajal intervient dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes dans la région. Des arrestations liées au trafic de drogue ont déjà été rapportées par nous, notamment une arrestation à Diamaguène comme le détaille cet article de Senego du 22 mars 2025, soulignant l’étendue du problème à l’échelle internationale.

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