L’atmosphère est lourde à Ngonr, suite à la mort d’Adja Diallo lors des manifestations contre la construction d’une brigade sur un terrain de la ville. Les circonstances exactes de son décès ont été révélées par l’autopsie réalisée à l’Hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP).
Selon le « Certificat de Genre de Mort » délivré par le laboratoire d’Anatomie et de Cytologie Pathologiques de l’HOGIP, Adja Diallo est décédée le 09 mai 2023 des suites d’un « traumatisme crânio-encéphalique grave ». Les examens ont révélé une large plaie de l’os du crâne, associée à un délabrement cérébral grave. Deux fragments métalliques, mesurant 10mm x 1mm et 1mm x1mm, ont été retrouvés dans l’hémisphère cérébral droit, accompagnés d’esquilles osseuses.
L’autopsie a également mis en évidence une « contusion hémorragique du rachis », une « déchirure pulmonaire » ainsi qu’un « hydrothorax bilatéral », condition dans laquelle il y a un excès de liquide dans les deux cavités pleurales qui entourent les poumons.
Le rapport précise que tous les fragments métalliques doivent être soumis à une expertise supplémentaire. Le médecin expert a certifié ces résultats le jour même à Dakar.
Dans le rapport en détail:
« Cause du décès suite à l’autopsie : Traumatisme crânien majeur. Large espace de délabrement du cuir chevelu frontal, ostéolyse au niveau du vertex, fractures de base, délabrement cérébral majeur, contusion hémorragique du parenchyme. Présence de deux fragments métalliques mesurant 10mm x 1mm et 1mm x 1mm dans l’hémisphère cérébral droit, ainsi que de 7 éclats osseux. Découverte d’un œdème pulmonaire et d’un hydrothorax bilatéral. NB: Les fragments métalliques sont à expertiser. »
C’est une interprétation très approximative du texte original, que vous pouvez lire ci-dessous.