UGB: Un témoin raconte le film des échauffourées entre étudiants et gendarmes

Deux morts, c’est le bilan provisoire des affrontements entre forces de l’ordre et étudiants à l’Université Gaston Berger de Dakar. Après Fallou Sène, provoquant l’ire des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) qui sont en train, au moment où ces lignes sont écrites, de faire face aux limiers. Voici que le bilan s’est alourdi avec la mort d’un autre étudiant du nom de François, jusque là en réanimation. Joint par senego, un des grévistes de l’Ugb est revenu sur ce qui a provoqué leur colère.

« Je veux que tout le Sénégal m’entende…!!! Ce qui s’est passé, c’est que la Coordination des étudiants avait signé un accord avec les autorités de l’Ugb comme quoi, en cas de retard de paiement des bourses, les étudiants ont le droit de se restaurer sans bourse délier jusqu’à ce qu’ils y aient leur paiement« , raconte un étudiant de l’Université Gaston Berger contacté par senego. Un accord qui sera violé par le recteur (Ndlr: Baïda Laye Kane) qui vient, un bon jour, dire que « ces journée sans tickets ont cessé sinon ils vont faire entrer les forces de l’ordre au sein du campus pour qu’elles protègent les restaurants« .

Une situation que les étudiants n’ont pas manqué de fustiger. Ce qui a provoqué les heurts ce mardi matin. « C’est le recteur même qui a donné l’ordre, en collaboration avec le directeur du Crous qui gère les restaurants. Les étudiants ont trouvé le moyen le plus pacifique pour lutter. On n’a pas voulu sortir de l’université pour saccager… Ils ont déployé les forces de l’ordre pour qu’elles sement la terreur dans l’université« , poursuit notre interlocuteur qui confie que les affrontements ont commencé, au sein de l’Ugb vers les coups de 7 heures du matin « jusqu’à ce que les limiers tirent des coups de feu, provoquant la mort de Fallou Sène et de François qui est décédé après être plongé dans le coma… »

Les faits se sont déroulés au campus social de l’Ugb entre le village M et le Crous. « Il y a eu beaucoup de coup de feu« , renchérit-t-il.

« La situation est très grave. On a peur que les forces de l’ordre reviennent entrer dans les chambres des étudiants pour les saccager, blessant les handicapés, les femmes enceintes… Il faut que le président et le ministre de l’Intérieur soient au courant. Il risque d’y avoir beaucoup d’autres dégâts…« , prévient-il.

Et lors de notre entretien avec notre source en personne, Birima Ndiaye, Sg national du Syndicat des travailleurs des établissements scolaires et universitaires (Stesu), actuellement hors du Sénégal, a contacté la rédaction de senego pour infirmer la mort du second étudiant qui, dit-il, serait « toujours en réanimation« .

Nous y reviendrons avec plus de détails…

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