Tunisie : L’ONu tire la sonnette d’alarme sur les conséquences des coupes budgétaires américaines

Tunisie : L’ONu tire la sonnette d’alarme sur les conséquences des coupes budgétaires américaines

Selon notre confrère Majdi Ismail de l’agence Anadolu, Tom Fletcher, le responsable du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), a tiré la sonnette d’alarme concernant les impacts des réductions budgétaires américaines. Lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 12 mars, Fletcher a souligné que ces coupes pourraient causer un véritable « séisme », mettant en péril la vie de nombreuses personnes à travers le monde.

Actuellement, plus de 300 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire à l’échelle mondiale. Cependant, l’ampleur et la vitesse des réductions de financement posent un véritable défi, décrit par Tom Fletcher comme un « choc sismique ». « De nombreuses personnes vont mourir parce que l’aide se tarit », a-t-il prévenu.

Dans ce contexte difficile, la famille onusienne se trouve dans l’obligation de faire des choix draconiens. « Nous devons établir des priorités pour décider de quelles vies nous allons essayer de sauver », a précisé Fletcher, d’après La Presse et rapporté par Anadolu.

En décembre dernier, l’ONU avait lancé un appel humanitaire chiffré à 47,4 milliards de dollars pour l’année 2025, montant destiné à secourir 190 millions de personnes parmi les 300 millions ayant besoin d’aide. Toutefois, les équipes humanitaires de l’ONU cherchent désormais de nouvelles priorités pour sauver 100 millions de vies, tout en évaluant les coûts pour l’année à venir.

Ce défi budgétaire est amplifié par l’annonce récente de l’administration Trump concernant la suppression de 83 % des programmes de l’agence américaine de développement international, USAID. Ces programmes représentaient une part substantielle de l’aide humanitaire mondiale.

Fletcher a souligné que cette situation exige de nouvelles stratégies : « Nous avons été trop dépendants des financements américains ces dernières années. (…) Nous devons trouver d’autres sources de financement, nous devons nous battre, réimaginer notre travail, » a-t-il insisté.

Il a également appelé à une réinvention des relations entre le monde humanitaire et les personnes dans le besoin, pour pallier cette dépendance. Cette information a été relayée par nos confrères de l’agence Anadolu, qui rapportent les propos tenus lors de la conférence.

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