Tensions politiques, 3e mandat, dialogue : L’Iras propose un mémorandum pour une sortie de crise
L’Initiative de Réflexions et d’Actions Socialistes ( IRAS) continue à plaider pour un candidat socialiste à l’élection présidentielle de février 2024. Le coordonnateur de cette entité, Boubacar Baldé Sarkozy, demande la libération des « détenus politiques » et invite Macky Sall de renoncer à une possibilité 3e candidature.
Voici l’intégralité du mémorandum
L’Initiative de Réflexions et d’Actions Socialistes ( IRAS) que je coordonne , par la confiance de ses membres depuis plus d’un an, est une réalité politique incontournable. Elle est une idée partagée et concrétisée par d’éminents cadres et intellectuels qui souffrent de la déliquescence avancée du parti socialiste depuis le décès de feu Ousmane Tanor Dieng.
Ces sénégalais socialistes de tous les horizons , pour la première fois , ont produit un mémorandum très structuré remis aux plus hautes autorités du parti.
Les causes, les conséquences et les perspectives identifiées sont listées et consignées sans complaisance dans ce mémorandum.
Les résultats de l’abnégation des membres de l’IRAS sont la reprise des calendriers du secrétariat exécutif national et du bureau politique pour aboutir au séminaire des 11 et 12 février 2023 organisé au siège social du parti socialiste dont les conclusions sont :
1 La tenue d’un congrès extraordinaire pour en finir avec la suppléance ou l’intérim du poste de secrétaire général,
2 La refonte des textes pour donner un souffle nouveau ou du sang neuf aux instances du parti,
3 La désignation d’un candidat socialiste à la présidentielle de 2024 et l’accélération du processus des retrouvailles socialistes,
4 Le retrait pur et simple de la coalition BBY qui fini d’affaiblir les alliés de gauche,
L’IRAS est aujourd’hui une entité incontournable reconnue au delà des frontières du parti socialiste.
Elle est sollicitée et invitée par les forces vives nationales pour s’opposer à toute violation de la constitution, garantir des libertés fondamentales, de l’indépendance de la justice et du renforcement démocratique de toutes les institutions publiques par des administrations tournées vers le développement durable du Sénégal.
L’IRAS, pour toutes ces raisons, encourage le dialogue national initié qui doit déboucher sur des élections inclusives, démocratiques, libres, transparentes et à date décrétée : le 25 février 2024. En effet le dialogue, qu’il soit politique, social ou national est toujours porteur d’espoir et favorise une pleine respiration démocratique et républicaine. Tout au long de l’histoire politique, le Sénégal est connu pour sa capacité de dépasser les tensions par son traditionnel sens du dialogue.
Par ailleurs, elle exige la lumière sur les événements de mars 2021 et de juin 2023. Les responsabilités doivent être situées et la loi appliquée dans toute sa rigueur.
Le retour à la paix, à la stabilité et à la concorde nationale dépendra exclusivement du renoncement à une troisième candidature du président Macky Sall qui va clôturer son second et dernier mandat. Toute autre posture serait une violation de la charte fondamentale dans ses articles 27 et 103.
Il ( ce retour) ne sera possible qu’avec l’arrêt immédiat des poursuites et la libération des opposants et des journalistes injustement emprisonnés pour des raisons politiciennes inavouées.
Bien dit!