Syrie : Découverte d’un gigantesque dépôt de drogue du régime d’al-Assad

Syrie : Découverte d’un gigantesque dépôt de drogue du régime d’al-Assad

Anadolu dévoile des images inédites d’un vaste dépôt de drogue en Syrie, autrefois sous le régime de Bachar al-Assad. Situé le long de l’autoroute reliant la Syrie au Liban, ce site appartenait à la 4e division de l’armée du régime, dirigée par Maher al-Assad, le frère de Bachar.

Depuis la chute du régime le 8 décembre, cet endroit, qui n’était plus une base militaire, a été identifié comme un centre majeur de stockage de drogues. Le gouvernement britannique estime qu’Al-Assad est lié à 80 % de la production mondiale de captagon, une drogue très addictive, ce qui aurait rapporté à sa famille environ 2,4 milliards de dollars par an. Cela illustre comment le régime a évolué en un « narco-État », intégrant le trafic de drogue dans ses rouages étatiques.

Des images montrent des photos de Bachar et de Maher al-Assad ornant l’entrée de ce qui fut le quartier général de la 4e division. Des slogans comme « Notre sang, nos vies vous sont dédiés, Bachar » témoignent encore de la propagande du régime sur les murs de cette base.

Le reportage d’Anadolu a révélé des méthodes de contrebande sophistiquées : des médicaments opioïdes cachés dans des boîtes de pistaches, du captagon dans des semelles de chaussures, ainsi que des matelas utilisés pour le transport de drogues, rendant ce trafic encore plus insaisissable.

Ismail Zaitoun, un garde travaillant pour le ministère de la Défense de l’administration intérimaire syrienne, a confirmé à Anadolu la fonction de ce dépôt comme centre de conditionnement, expédiant drogues et matières premières dans des produits variés, tels que le bois, les chaussures et le matériel électrique, vers les pays voisins.

Ce réseau, dirigé par Maher al-Assad, aurait permis d’acheminer la drogue via le Liban vers la région et le monde entier. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, la Syrie et le Liban sont les principaux points de départ de ces cargaisons, affectant potentiellement les pays arabes voisins.

En décembre 2024, Anadolu a filmé des installations essentielles à cette production, notamment dans une usine de Douma et une villa à Ad-Dimas, illustrant l’ampleur du réseau. Cette enquête souligne l’impact économique colossal du trafic de stupéfiants pour le régime, contribuant à financer ses activités militaires en Syrie.

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