«Stop aux tueries» au Mali : une marche pour dire non aux violences dans le centre

Quelque 3000 personnes -5000 selon les organisateurs- ont marché dans les rues de la capitale malienne, hier vendredi 21 juin, pour dire leur colère après la multiplication des massacres dans le centre du Mali. Koulogon, Ogossagou, Sobane, Gangafani ou encore Yoro… plus de 250 personnes ont été tuées dans ces villages attaqués depuis le début de l’année. Selon la Croix Rouge, plus de 2800 personnes ont trouvé refuge à Bandiagara. «Stop aux tueries», c’était le mot d’ordre de la manifestation de Bamako.

Les manifestants font le même constat que Oumar, jeune malien déterminé. « Je peux dire que le Mali se meurt… La région de Mopti, le centre, c’est une digue qui protège le Mali. Et quand cette digue va céder, tout va partir à l’eau ».

« Une vie est une vie », « Peuls et Dogons sont des victimes » reprennent les manifestants et les nombreux calicots brandis interpellent non seulement le gouvernement malien mais également à la communauté internationale.

Pour un porte-parole de la jeunesse, le temps du silence est terminé. « On ne peut plus se taire ! Nous sommes obligés de mettre la pression à ceux qui nous dirigent aujourd’hui, qui doivent chercher la solution ! »

Les chiffres des victimes de plusieurs localités du centre (Sobane, Ogossagou, ou encore Yoro), ont été rappelés.

Pour arrêter les tueries de masse, il faut désarmer les groupes, insiste un manifestant : « L’État doit désarmer tout le monde ! Pourquoi l’État tarde à désarmer les gens ? Il faut désarmer ! », lance t-il.

Le grand rassemblement s’est déroulé sans incident majeur, avec un service de maintien d’ordre plutôt irréprochable.

Jean-Pierre Lacroix en tournée d’inspection

Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a terminé hier vendredi une visite au Mali avec le numéro 2 de la diplomatie de l’Union européenne, Pedro Serrano. Ils se sont rendus à Mopti dans le centre du pays pour rencontrer les autorités locales et des représentants de la société civile.

C’est jeudi prochain que le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner le renouvellement du mandat de la mission de l’ONU au Mali la Minusma.
RFI

1 COMMENTAIRE
  • Mohammed seye

    C la france qui s enrange pour qu on a fqin pour qu il nou nourisse kon soi malade il nous soigne juste pour nou intimidé

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