Soudan : Le Canada se dit « horrifié » par le massacre de plus de 2 000 civils à El-Fashir

Le Canada a officiellement condamné ce mercredi les exactions présumées commises par les Forces de soutien rapide (FSR) dans la ville d’El-Fashir, au Soudan. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, a exprimé la vive préoccupation de son gouvernement face à des informations faisant état d’un massacre à grande échelle.

Selon l’agence Anadolu, la cheffe de la diplomatie canadienne s’est déclarée « horrifiée par les attaques à El-Fashir et condamne le massacre signalé de plus de 2 000 civils ». Dans une déclaration publiée sur le réseau social X, elle a appelé toutes les parties à « respecter le droit international et à protéger les civils », tout en demandant la mise en place d’un « passage sans entrave de l’aide humanitaire ».

Cette réaction internationale intervient alors que plusieurs organisations et les autorités soudanaises accusent les FSR de « massacres », d’« exécutions sommaires » et de déplacements forcés de populations. Mardi, l’ONU avait déjà exhorté les FSR à garantir un « couloir sûr » pour l’évacuation des civils. Une force conjointe de mouvements armés, alliée à l’armée soudanaise, a pour sa part imputé aux FSR la mort de 2 000 civils survenue les 26 et 27 octobre.

Les Forces de soutien rapide ont rejeté ces allégations. Selon nos informations, elles ont indiqué mener des opérations visant à « nettoyer El-Fashir des dernières forces de l’armée et de leurs alliés tentant de fuir la ville ». La ville, assiégée depuis des mois, constitue un point stratégique pour les opérations humanitaires au Darfour. Récemment, l’Allemagne avait également exigé la fin des violences, tenant la direction des FSR pour responsable de la protection des civils.

Le conflit, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée soudanaise et les FSR, a provoqué des milliers de morts et le déplacement de plus de 15 millions de personnes, malgré les initiatives de médiation régionales et internationales.