Sidi Ould Tah, de nationalité mauritanienne, a officiellement pris ses fonctions de Président Directeur Général du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ce lundi 1er septembre 2025. La cérémonie d’investiture s’est déroulée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où se situe le siège de l’institution financière.
Le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale de la République du Congo, Ludovic Ngatsé, a présidé la cérémonie en tant que président du Conseil des gouverneurs du Groupe de la BAD. Plusieurs personnalités de haut rang étaient présentes, dont les présidents ivoirien Alassane Ouattara et mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, d’anciens PDG de la BAD, des membres du Conseil des gouverneurs et des administrateurs de l’institution. « Agence Afrique » rapporte que lors de son discours, M. Ould Tah a exposé les grandes lignes de son programme pour son mandat de cinq ans, succédant ainsi à Akinwumi Adesina. Il a articulé sa stratégie autour de quatre axes principaux : l’écoute, un programme de réformes accéléré, le renforcement des partenariats et la mise en œuvre rapide de solutions concrètes. Ces priorités guideront son action durant les cent premiers jours de sa présidence.
« Nous serons la banque qui comblera les fossés entre les régions, entre les ambitions et la mise en œuvre, entre le public et le privé, entre l’urgence et la bureaucratie», a déclaré le nouveau PDG. Il a également ajouté que la BAD, à l’image d’un navigateur, guidera l’Afrique vers une plus grande autonomie et une capacité d’action renforcée. La collaboration avec les gouvernements, le secteur privé et les partenaires internationaux sera intensifiée afin de créer un cadre financier adapté aux besoins du continent. Sidi Ould Tah possède plus de quarante ans d’expérience dans le secteur des banques de développement, la politique économique et la transformation institutionnelle. Avant de rejoindre la BAD, il a dirigé la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) de 2015 à avril 2025, période durant laquelle les actifs de l’institution seraient passés de quatre milliards à près de sept milliards de dollars.