Aux États-Unis, la paralysie budgétaire du gouvernement, communément appelée « shutdown », place les contrôleurs aériens dans une situation particulièrement difficile. Contraints de travailler sans percevoir de salaire, leur situation soulève des préoccupations majeures concernant la sécurité du système aérien du pays, déjà confronté à une pénurie de personnel et une pression croissante.
Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, la situation financière de ces professionnels est devenue précaire. Nick Daniels, président du Syndicat national des contrôleurs aériens, a souligné que lors du précédent blocage de 35 jours, certains contrôleurs avaient dû prendre des emplois secondaires, comme chauffeur pour Uber, afin de subvenir à des besoins essentiels. En réponse, le secrétaire adjoint aux Transports, Steven Bradbury, a qualifié les contrôleurs de « professionnels dévoués », affirmant que le blocage n’affecterait pas leurs performances.
Ce nouveau shutdown vient aggraver des problèmes préexistants. Le système aérien américain fonctionne avec plus de 10 000 contrôleurs qui effectuent de longues heures en raison de manques d’effectifs. Cette situation ravive le souvenir de la grève de 2018-2019, qui avait contribué à mettre fin à une paralysie similaire. Le contexte est d’autant plus tendu qu’un accident mortel, une collision en vol près de Washington le 29 janvier dernier, avait déjà mis en lumière la nécessité de renforcer la sécurité et d’accélérer le recrutement et la modernisation technologique de l’Administration fédérale de l’aviation (FAA).
Le blocage actuel résulte d’un désaccord profond au Congrès. Mercredi, les démocrates du Sénat ont de nouveau rejeté une proposition républicaine visant à financer le gouvernement jusqu’à fin novembre. Les différends portent notamment sur des réformes du système de santé. L’Association américaine du voyage a averti que cette situation pourrait coûter un milliard de dollars par semaine à des secteurs comme les compagnies aériennes et l’hôtellerie.
Face à cette crise, un plan d’urgence a été activé. Il prévoit la mise en congé forcée de 12 000 employés du département des Transports, principalement au sein de la FAA. Cependant, aucun contrôleur aérien ne sera mis en congé. Contrairement aux plans précédents, la formation à l’Académie de la FAA et le recrutement de nouveaux contrôleurs se poursuivront, une mesure visant à renforcer les effectifs suite à l’accident de janvier.
Rien de nouveau toute couche sociale qui a besoin d’ extra fait UBER.