La tension est vive à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) où une grève étudiante, initiée le 17 novembre pour le paiement intégral des bourses, a dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. Les heurts, survenus les 26, 27 et 28 novembre, ont entraîné des blessés légers et des perturbations majeures sur le campus.
Le mouvement a été lancé par les étudiants en Master, rapidement rejoints par le collectif des Amicales. Ces derniers exigent le versement de leurs bourses et des rappels associés, jugeant insuffisantes les propositions formulées par la Direction des bourses. Selon le journal L’Observateur, cette impasse a conduit à des confrontations violentes. Cette situation s’inscrit dans un contexte national tendu, la Fenapes (Fédération Nationale des Associations de Parents d’Élèves et Étudiants) ayant récemment alerté sur les retards de paiement qui génèrent des tensions dans plusieurs universités du pays, un point de vue également rapporté par Kawtef.
Durant trois jours consécutifs, des heurts ont opposé manifestants et policiers, faisant plusieurs blessés légers dans les deux camps. Selon nos informations, deux étudiants interpellés au cours de ces événements ont été relâchés peu de temps après. Face à l’escalade, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie a pris la décision de suspendre toutes ses activités pédagogiques jusqu’au 1er décembre.
En marge de ces affrontements, des actes de saccage ont été signalés à l’intérieur de l’enceinte universitaire. Le collectif des Amicales de l’UCAD s’est toutefois publiquement dissocié de ces dégradations, affirmant ne pas cautionner de telles méthodes. La détermination des étudiants reste cependant intacte, comme en témoigne leur précédente mobilisation où ils affirmaient leur intention de ne pas reculer tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites.
