Salaires impayés : En grève, les journalistes de « EnQuête » déplorent la gestion du quotidien

Les journalistes du quotidien « EnQuête » ont entamé, depuis un mois, une grève illimitée pour exiger le paiement de plus de deux mois d’arriérés de salaire, a appris Senego auprès de la Section Synpics du journal.

« La Section Synpics de EnQuête porte à la connaissance de l’opinion publique des difficultés énormes dans lesquelles est empêtré le journal depuis quelques mois, à cause de la mauvaise gestion de l’entreprise par ses dirigeants. Soucieux de la préservation de l’outil de travail, les journalistes se sont, pendant longtemps, sacrifiés (supportant frais de transport et de connexion…), endurant de manière stoïque, les retards et arriérés de salaires. Nous espérions ainsi donner une chance au dialogue et à la recherche de solutions. Hélas ! Nos efforts sont restés vains. Le journal s’enfonce, jour après jour, dans le gouffre », dénoncent les grévistes de « EnQuête » regroupés au sein de la Section Synpics du quotidien.

Ces grévistes soutiennent que l’équipe dirigée par Mamoudou Wane ne répond pas aux correspondances du syndicat, « dont le seul tort a été de demander le paiement des salaires à temps, à défaut, d’être au moins édifiés sur les finances de l’entreprise, en vue de réfléchir ensemble sur les voies de sortie de crise. »

« A la place, nous avons été surpris de voir un employeur aussi froid et insensible aux conditions difficiles de ses travailleurs, restés plus de deux mois sans salaire, malgré tous les sacrifices qu’ils ont eu à consentir. Nous avons ainsi compris que la performance et la qualité du journal, dont les parutions sont devenues aléatoires, n’est plus la préoccupation des responsables, au moment où les travailleurs souffrent le martyre des fins du mois difficiles », renchérissent-ils.

Suffisant pour que la Section Synpics condamne « vigoureusement » cette attitude « désinvolte de l’administration ». « Nous avons choisi d’être des journalistes, pas des volontaires de l’information prêts à servir un patronat qui ne se préoccupe que de ses intérêts individuels et égoïstes », s’indignent-ils.