Sahel : Macron annonce l’envoi de 220 militaires supplémentaires

Réunis à Pau, en France, les pays du G5 Sahel ont souhaité la poursuite de l’engagement de Paris pour lutter contre le jihadisme dans la région. Le président français Emmanuel Macron a annoncé l’envoi de 220 soldats supplémentaires sur le terrain.

Les présidents du G5 Sahel, réunis à l’initiative d’Emmanuel Macron, lundi 13 janvier à Pau, dans le sud-ouest de la France, ont “exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel”, une réponse à la montée d’un sentiment antifrançais, qui était réclamée par Paris.

La France, qui a perdu 41 hommes au Sahel depuis sa première intervention en 2013, avait insisté pour obtenir une “clarification” des pays de la région, après des accusations d’ingérence et de visées néocolonialistes.

Le président français Emmanuel Macron a quant à lui annoncé lors de cette conférence de presse commune à Pau l’envoi de 220 soldats supplémentaires pour combattre les jihadistes dans la région.

“J’ai décidé d’engager des capacités de combats supplémentaires, 220 militaires viendront renforcer les troupes de Barkhane” (qui compte déjà 4 500 hommes), a-t-il déclaré à l’issue du sommet.

Emmanuel Macron avait averti avant ce sommet qu’il mettrait toutes les options sur la table, même celle d’un retrait ou d’une décrue de Barkhane. C’est l’inverse qu’il a décidé.

Une nouvelle “Coalition pour le Sahel”

Le président français et ses homologues africains ont par ailleurs convenu de mettre en place pour coordonner leur action dans “un nouveau cadre un nouveau cadre politique, stratégique et opérationnel” baptisé “Coalition pour le Sahel”, rassemblant le G5 Sahel, la force Barkhane et les pays partenaires.

Ils ont en particulier décidé de “concentrer immédiatement leurs efforts militaires dans la zone des trois frontières” (Mali, Burkina Faso, Niger) “sous le commandement conjoint de la Force Barkhane et de la Force conjointe du G5 Sahel”, où se sont concentrées les attaques ces derniers mois, en ciblant en priorité le groupe État islamique dans le grand Sahara (EIGS).

Le futur groupement de forces spéciales européennes, baptisé Takuba, s’intègrera dans ce commandement conjoint.

Un nouveau sommet associant les États du G5 Sahel et la France se tiendra en juin 2020 à Nouakchott, en Mauritanie, conclut la déclaration.

2 COMMENTAIRES
  • lune

    Il n’y’ a que ceux qui n’ont aucune responsabilité et ceux qui se cachent derrière les réseaux sociaux qui osent et de façon lâche demander le départ de la France , suivez mon regard ( Salif Keita ) et compagnie, on peut toujours reprocher à la France son passé colonial , et même aujourd’hui elle travaille d’abord pour ses intérêts , quel autres pays feraient le contraire , mais une chose est sûre , si la France n’était pas intervenue au moment propice , Salif Keita serait aujourd’hui dans sa banlieue de Montreuil pour critiquer encore les dirigeants Maliens .

  • sarakolew2f pro

    Tant que l’Armee Francaise va etre presente au sahel les citoyens afrcains mettront beaucoup de temps a comprendre que ce combat est d’abord pour l’Afrique. Se battre et mourir pour sauver nos terres. Ceux qui nous attaquent ne sont pas des jihadistes. Ils sont des gens sans patrie qui en cherchent une.

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