Russie : Exigences de garanties de sécurité pour un accord en Ukraine

La Russie a annoncé sa demande de garanties de sécurité « inviolables » dans le cadre des discussions visant à trouver une solution au conflit en Ukraine. Cette annonce intervient alors que des pourparlers concernant une trêve de 30 jours entre Moscou et Kiev, suggérée par les États-Unis, sont en cours.
Lors d’une interview avec le quotidien Izvestia, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, a souligné l’importance de ces garanties pour atteindre une paix durable en Ukraine. Selon lui, il est essentiel que l’accord inclue le statut neutre de l’Ukraine et que l’OTAN cesse d’envisager l’adhésion de Kiev.
Grushko a exprimé des critiques à l’égard de l’OTAN, arguant que l’Alliance adopte des actions de plus en plus agressives. « Ils se vantent d’être une alliance défensive, mais l’histoire réelle de l’Alliance est marquée par des opérations militaires, une série d’agressions sans justification, » a-t-il affirmé.
Le vice-ministre a également indiqué que la proposition du président français Emmanuel Macron de déployer une force de maintien de la paix en Ukraine était une tentative de détourner l’attention des problèmes intérieurs. En revanche, il a évoqué la possibilité d’une mission civile en Ukraine, qui pourrait comprendre « des observateurs non armés » pour surveiller l’application de l’accord.
Bien que Moscou soit sceptique quant à l’implication de l’OSCE dans une mission de maintien de la paix, Grushko n’a pas écarté la possibilité d’un dialogue avec l’Union européenne, semblable à celui avec Washington. Cependant, il reste incertain de la manière dont l’Europe pourrait contribuer aux négociations de paix.
Notons que les discussions entre les délégations américaine et ukrainienne ont eu lieu mardi dernier à Djeddah, en Arabie saoudite, où une trêve de 30 jours a été évoquée. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que Moscou était favorable aux mesures qui viseraient à instaurer une paix durable et à traiter les raisons profondes de la crise.
Cet article a été lu sur le site de nos confrères de Anadolu et a été traduit de l’anglais par Adama Bamba.