Revue Presse : Déby pleuré en encre noire à la Une des quotidiens

Les quotidiens se montrent surtout préoccupés par les répercussions que pourraient avoir au Sahel la mort du président tchadien Idriss Déby Itno, qui a succombé mardi à des blessures reçues lors de combats opposant l’armée de son pays aux rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT).

« Déby perd son 6-ème mandat », titre en une Sud Quotidien, rappelant ainsi que le décès de l’homme fort de N’Djaména survient tout juste après sa réélection à la tête de son pays avec près de 80 % des voix.

Le Soleil note que « l’annonce contre toute attente de la mort du militaire, homme politique et Maréchal-Président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno, a plongé l’Afrique et les chancelleries dans l’émoi et la consternation ».

Selon le quotidien national, si cette mort a « surpris plus d’un au Sahel (…) » et sonne comme « une catastrophe pour ses alliés », « elle n’est pas pour déplaire aux groupes djihadistes », car le défunt président avait « engagé son pays aux côtés de la France, du Mali, du Niger et du Burkina Faso », pays confrontés au terrorisme.

A ce propos, L’Observateur estime que sa disparition, après 30 ans de pouvoir, « pourrait remettre en cause la stabilité du Sahel et par delà, mettre en péril la sécurité du Sénégal ».

Le journal rappelle que les engagements sécuritaires de son pays, qui combat Boko Haram et aux côtés de la force anti-terroriste du G5 Sahel, avaient fini de faire du défunt maréchal, « l’élément stabilisateur d’une région agitée ». L’Observateur en déduit que « sa mort pourrait donc changer la donne ».

Le quotidien Enquête semble lui aussi redouter les conséquences qui pourraient découler de l’absence du maréchal Idriss Déby, qui dirigeait son pays depuis 1990.

« Le Sahel tremble », écrit le journal en manchette, rappelant que son armée était à la fois le « fer de lance » du G5 Sahel et le « rempart contre Boko Haram et les autres djihadistes ».

Le journal évoque même « la crainte d’un basculement dans le chaos d’une région déjà ébranlée par la mort de Kadhafi ».

Pour Vox Populi, cette mort est aussi celle du stabilisateur du Sahel. Le journal relève que la disparition de Déby « fait craindre à beaucoup désormais une recrudescence des combats dans les zones sensibles autour du Tchad ».

WalfQuotidien estime en tout cas que sa mort soulève des questions. « Si l’armée a laissé entendre que Idriss Déby est mort des suites de ses +blessures au front+, les circonstances dans lesquelles il a été blessé, ne semblent pas claires », remarque le quotidien du Groupe Walfadjri qui se demande encore : « Si Idriss Déby a été réellement blessé au front avant de succomber à ses blessures, pourquoi l’armée n’a-t-elle pas expliqué comment il a été blessé, transporté à N’Djaména pour y être soigné jusqu’à succomber ? »

Le journal relève un autre fait « intriguant » : ’’Les militaires ont enchaîné en moins de deux heures, les prises de décisions’’.

Le Quotidien précise qu’après la disparition d’Idriss Déby, c’est son fils, Mahamat Idriss Déby, qui a été choisi pour diriger la transition de 18 mois mise en place par les hauts gradés de l’armée. « Le Tchad au même déby », ironise le journal qui signale la dissolution du Gouvernement et de l’Assemblée nationale.

En politique, Le Témoin Quotidien se focalise sur la rencontre entre l’ancienne Première ministre Aminata Touré et le Médiateur de la République.

Le journal informe que M. Cissé a rendu mardi une visite à Mme Touré. Une rencontre au cours de laquelle ils ont « échangé et parlé en particulier du bon vieux temps » et « longuement discuté des récents évènements sanglants qu’a connus notre pays le mois dernier ». Ils ont aussi évoqué « la situation politique nationale’’, selon le journal.

Sur un autre aspect, L’As annonce que la procréation médicale assistée et la greffe de la moelle seront bientôt possibles au Sénégal, avec la pose mardi de la première pierre de deux centres qui leur sont dédiés à l’hôpital Dalam Jamm de Guédiawaye, dans la grande banlieue dakaroise.
APS

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