Restitution du patrimoine sénégalais : David Brolliet s’engage pour l’Afrique (Senego Tv)

Le collectionneur David Brolliet entame une lutte pour la pérennisation des œuvres d’arts africain, en particulier sénégalaises. Il plaide pour le rapatriement des œuvres d’arts sur le continent. Une passion pour le Sénégal née depuis sa découverte de la Biennale de Dakar en 2016.

Collectionneur passionné et engagé, le Suisse David Brolliet est une figure bien connue du monde de l’art. Ces dernières années, il a participé à toutes les foires, toutes les biennales, de Bâle à Miami, de Moscou à Dakar. Le 13 février dernier, il a signé une convention de prêt avec le Musée des Civilisations Noires (MCN) portant sur une œuvre de l’artiste sénégalais d’art contemporain Viyé Diba. Des œuvres prêtées au MCN pour une durée illimitée et qui restera au Sénégal sous la forme d’un don futur.

« Je parle du patrimoine qui doit rester au Sénégal. C’est pour cela que je suis venu et que j’ai fait un prêt à long terme d’une oeuvre que j’ai acquise d’un artiste sénégalais du nom de Viyé Diba que j’ai remis au Musée des Civilisations Noires. Cette oeuvre sera dans le patrimoine sénégalais et ne quittera pas le territoire sénégalais. Il est très bien que l’Afrique soit représentée par des expositions à l’international (Paris, New York, Londres, Genève …) mais il faut que la culture africaine soit aux Africains. Et qu’elle puisse bénéficier de cette culture aussi. J’encourage des collectionneurs et collectionneuses à venir à donner des œuvres d’arts d’artistes sénégalais ou africains pour que cela reste sur le continent. C’est pour ça que j’ai fait ce geste, une première », a laissé entendre David Brolliet.

Dans un autres registre, le collectionneur suisse exhorte la jeune africaine à renoncer à toute idée d’immigration, surtout clandestine.

« La Suisse ou l’Europe n’est pas l’Eldorado. Ce n’est pas le paradis mais plutôt l’enfer. C’est l’enfer d’abord de prendre des risques incroyables. Il faut qu’en Afrique, on trouve des solutions pour que des gens restent et qu’avec leurs diplômes ils puissent vivre de leur savoir », dit-il.